Dieu est juste et Dieu est miséricordieux
Introduction
Les titres des journaux expriment souvent de l’indignation à l'égard des juges qui sont « indulgents envers les criminels » et qui n’infligent pas une peine appropriée à l'infraction commise.
Lorsque j’étais avocat, j'ai remarqué que les gens de la profession juridique ne respectaient pas les juges considérés comme trop indulgents. Nous attendons des juges qu'ils rendent la justice. Nous ne nous attendons pas à ce qu'ils soient simplement miséricordieux.
En revanche, nous attendons de la miséricorde dans nos relations personnelles. Un parent aimant sera miséricordieux envers son enfant. Nous attendons des amis qu'ils soient miséricordieux les uns envers les autres. La justice et la miséricorde ne vont normalement pas de pair. Nous avons tendance à les considérer comme des alternatives. Nous attendons soit la justice, soit la miséricorde, mais pas les deux en même temps.
Pourtant, Dieu est à la fois un Dieu qui juge avec justice, et un Dieu de miséricorde. Comment peut-il allier ces deux caractéristiques apparemment contradictoires ? La réponse, c’est que le sacrifice de Jésus a permis à Dieu d’allier à la fois justice et miséricorde.
Lorsque j'ai rencontré Jésus pour la première fois, l'illustration qui suit m'a aidé à comprendre ce que Jésus a accompli pour vous et moi, à la croix. Prenons l’exemple suivant : deux personnes vont à l'école et à l'université ensemble, et développent une amitié étroite. La vie continue, chacune suit son chemin, et elles se perdent de vue. L'une devient juge, tandis que la vie de l'autre se dégrade et cette personne finit par entrer dans la criminalité. Un jour, le criminel comparait devant le juge. Il a commis un crime pour lequel il plaide coupable. Le juge reconnaît son vieil ami et est confronté au dilemme auquel Dieu doit en effet, faire face.
Il était juge, il devait donc être juste ; il ne pouvait pas simplement laisser l'homme s'en aller. D’un autre côté, il voulait être miséricordieux, parce qu'il aimait son ami. Il lui a donc infligé une amende ; une peine en accord avec l’infraction commise. Justice était rendue. Ensuite, il est descendu de son poste de juge et a fait un chèque du montant de l'amende. Il l'a donné à son ami, en disant qu'il paierait la pénalité pour lui. C'était là un acte de miséricorde, d'amour et de sacrifice.
Cette illustration n'est pas tout à fait exacte. Notre situation est pire – la peine que nous encourons, c’est la mort. En ce qui nous concerne, la relation dont il est question est plus étroite – votre Père dans les cieux vous aime plus que tout parent terrestre n'aime son enfant. Et le coût est plus élevé. Cela a coûté à Dieu bien plus que de l'argent – il est venu lui-même, en la personne de Jésus, et a payé la pénalité du péché.
Dieu n'est pas tendre envers le crime. Dans sa justice, Dieu nous juge parce que nous sommes coupables. Puis, dans sa miséricorde et son amour, il descend en la personne de son Fils, Jésus-Christ, et paie le prix pour nous. Par le sacrifice de Jésus sur la croix, Dieu est à la fois juste et miséricordieux.
Psaume 9,13-21
13 Il recherche les assassins,
il se souvient de ceux qu’ils ont tués,
il n’oublie pas le cri des gens sans défense.
14 Pitié pour moi, Seigneur !
Regarde ma misère : elle vient de ceux qui me détestent.
Arrache-moi aux griffes de la mort !
15 Alors, dans la communauté de Jérusalem,
je dirai toutes mes raisons de chanter ta louange.
Je danserai de joie parce que tu m’as sauvé.
16 Les peuples étrangers sont tombés dans le trou qu’ils ont creusé,
leurs pieds ont été pris dans le piège qu’ils ont caché.
17 Le Seigneur s’est fait connaître, il a rendu la justice :
il a pris les gens mauvais dans les pièges qu’ils ont tendus.
18 Qu’ils retournent chez les morts, les gens mauvais,
tous ces peuples qui oublient Dieu !
19 Non, Dieu n’oubliera jamais les pauvres,
les malheureux ne seront jamais sans espoir.
20 Lève-toi, Seigneur,
que les hommes ne soient pas les plus forts !
Que les peuples soient jugés devant toi !
21 Qu’ils aient peur de toi, Seigneur !
Alors ils comprendront : ils ne sont que des hommes.
Commentaire
Comptez sur la justice de Dieu
David sait que Dieu est un Dieu de justice : « Le Seigneur s’est fait connaître, il a rendu la justice » (v.17). Il crie aussi à la miséricorde : « Pitié pour moi, Seigneur ! ... je dirai toutes mes raisons de chanter ta louange » (vv.14-15).
Dans ce Psaume, le désir de justice et le désir de miséricorde se rejoignent. David prie pour que Dieu ait pitié de lui en exerçant son jugement sur ses ennemis : « Lève-toi, Seigneur, … Que les peuples soient jugés devant toi ! » (v.20).
Nous pensons parfois à la justice de manière négative, comme s'il s'agissait principalement de punir. Mais la justice est aussi profondément positive. En hébreu, le mot pour la justice (mishpat) porte le sens de remettre les choses en ordre. C'est à cause de la justice de Dieu que David peut être sûr que « Dieu n’oubliera jamais les pauvres, les malheureux ne seront jamais sans espoir » (v.19).
Prière
Merci Seigneur d’être un Dieu de justice. Merci de ce qu’un jour il y aura une justice pour tous ceux qui font face à l'injustice dans le monde aujourd'hui. Merci parce qu'un jour, il y aura une justice pour les pauvres et les opprimés.
Matthieu 12,1-21
Le Fils de l’homme est maître du sabbat
12 Peu de temps après, Jésus traverse des champs. C’est un jour de sabbat. Ses disciples ont faim. Ils se mettent à arracher des épis et ils mangent les grains. 2 Quand les Pharisiens voient cela, ils disent à Jésus : « Regarde ce que tes disciples font ! Le jour du sabbat, c’est interdit ! » 3 Jésus leur répond : « Vous n’avez pas lu ce que David a fait ? Un jour, il avait faim, et ceux qui étaient avec lui avaient faim aussi. 4 Il est entré avec eux dans la maison de Dieu, et ils ont mangé les pains qui étaient offerts à Dieu. Pourtant, ils n’avaient pas le droit d’en manger, ni David, ni ceux qui l’accompagnaient. Seuls les prêtres avaient le droit d’en manger ! 5 Ou encore, est-ce que vous n’avez pas lu ceci dans la loi : le jour du sabbat, les prêtres dans le temple ne respectent pas le repos du sabbat ? Pourtant, ils ne sont pas coupables ! 6 Mais je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus important que le temple ! 7 Vous avez accusé ces hommes qui ne sont pas coupables. En effet, vous, vous ne savez pas le sens de cette phrase des Livres Saints : “Je désire l’amour, et non les sacrifices d’animaux.” » 8 Jésus dit encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Jésus guérit un homme à la main paralysée
9 Jésus quitte cet endroit et il va dans la maison de prière juive. 10 Là, il y a un homme qui a la main paralysée. Les gens veulent avoir une raison pour accuser Jésus, alors ils lui demandent : « Est-ce qu’on a le droit de guérir quelqu’un, le jour du sabbat ? » 11 Jésus leur répond : « Par exemple, vous avez un seul mouton, et le jour du sabbat, il tombe dans un trou. Vous allez sûrement le prendre pour le sortir du trou ! 12 Et un homme est beaucoup plus important qu’un mouton ! Donc, on a le droit de faire du bien, le jour du sabbat. » 13 Alors Jésus dit à l’homme : « Tends ta main ! » L’homme tend sa main, et elle est guérie, elle redevient comme l’autre main.
14 Les Pharisiens sortent et ils se réunissent pour voir comment faire mourir Jésus.
Jésus est le serviteur que Dieu a choisi
15 Quand Jésus apprend cela, il quitte cet endroit. Beaucoup de gens le suivent. Jésus les guérit tous 16 et il leur commande sévèrement : « Ne dites pas qui je suis ! » 17 Ainsi se réalise ce que le prophète Ésaïe a annoncé :
18 « Dieu dit :
“Voici mon serviteur que j’ai choisi,
celui que j’aime.
Je l’ai choisi avec joie.
Je mettrai mon Esprit Saint sur lui,
et il annoncera le droit aux peuples.
19 Il ne se disputera avec personne,
il ne criera pas.
On ne l’entendra pas faire des discours dans les rues.
20 Il ne cassera pas le roseau abîmé,
il n’éteindra pas la flamme qui faiblit.
Il agira de cette façon,
jusqu’à ce qu’il donne la victoire au droit,
21 et les peuples espéreront en lui.” »
Commentaire
Recevez la miséricorde de Jésus
Nous envoyons parfois des colis sur lesquels est collée la mention « Fragile – à manipuler avec précaution ». Est-ce que vous avez déjà eu besoin d'un de ces autocollants pour vous-même ? Jésus est là pour vous quand vous vous sentez comme cela.
Jésus a totalement rejeté le légalisme des Pharisiens (vv.1-12), citant et accomplissant la prophétie d'Osée : « Je désire l’amour, et non les sacrifices d’animaux » (Matthieu 12,7; Osée 6,6). La justice et le légalisme ne sont pas la même chose – ils peuvent même être opposés. Jésus transgresse les lois pharisaïques légalistes en guérissant un homme le jour du sabbat dans un acte de grande miséricorde, d'amour et de compassion (Matthieu 12.13-14).
Jésus allie justice et miséricorde. Il a accompli toutes les promesses de l'Ancien Testament concernant le fait que Dieu apporte la justice aux nations. Matthieu cite ici la prophétie d'Ésaïe (Ésaïe 42,1-4), que Jésus a accomplie (Matthieu 12,18-21). Il annoncera « la justice aux nations » (v.18c) (Colombe) et « donnera victoire à la justice » (v.20c) (Colombe).
Cependant, il est plein de miséricorde, d'amour et de compassion : « Il ne cassera pas le roseau abîmé, il n’éteindra pas la flamme qui faiblit » (v.20). Il y a des moments dans la vie où nous sommes physiquement, émotionnellement ou spirituellement, fragiles – comme un « roseau abîmé » ou une « flamme qui faiblit ».
Jésus continue de nous montrer de la miséricorde, de l'amour et de la compassion quand nous sommes faibles et fragiles. Quand vous êtes fragiles, Jésus prend soin de vous.
Jésus cite l'un des “chants du serviteur” d'Ésaïe 40-55. Ces chants parlent tous d'un serviteur souffrant qui sacrifiera sa vie afin d'apporter le pardon des péchés (Esaïe 52,13-53,12).
Dans ces "chants de serviteurs“ la miséricorde et la justice de Dieu se rejoignent. Le monde est remis sur pied : l'injustice et l'oppression ont pris fin, et les pauvres et les malades sont libérés. Pourtant, c'est Dieu lui-même qui fait le sacrifice, qui endure la punition et les conséquences de nos péchés. Plutôt que d'être écrasés par la justice de Dieu, vous êtes libérés par elle. A la croix, la justice et la miséricorde se rencontrent.
Prière
Merci, Jésus, d'être venu comme le serviteur souffrant. Merci de ce que tu permets à la justice et à la miséricorde de se rencontrer et de s’unir grâce à ton sacrifice à la croix.
Genèse 31,1-54
31 Il apprend que les fils de Laban disent : « Jacob a pris ce qui était à notre père, et c’est avec cela qu’il est devenu riche. » 2 Jacob observe le visage de Laban et il voit que Laban n’agit plus avec lui comme avant. 3 Alors le Seigneur dit à Jacob : « Retourne dans le pays de tes ancêtres, auprès de ta famille, je serai avec toi. »
4 Jacob est dans les champs avec les troupeaux. Il fait appeler Rachel et Léa. 5 Il leur dit : « Je vois que votre père n’agit plus avec moi comme avant. Mais le Dieu de mon père a été avec moi. 6 Vous savez bien que j’ai servi votre père de toutes mes forces. 7 Pourtant, il m’a trompé en changeant dix fois mon salaire. Mais Dieu ne l’a pas laissé me faire du mal. 8 Quand votre père disait : “Les bêtes qui ont des petites taches, voilà ton salaire”, toutes les mères faisaient des petits avec des taches. Quand il disait : “Les bêtes qui ont des raies, voilà ton salaire”, toutes les mères faisaient des petits avec des raies. 9 Dieu a enlevé son troupeau à votre père et il me l’a donné. 10 Au moment où les bêtes s’accouplent, j’ai vu ceci dans un rêve : les béliers qui s’accouplaient avec les brebis, les boucs qui s’accouplaient avec les chèvres avaient des raies, des petites taches ou un peu de blanc. 11 Dans un rêve, l’ange de Dieu m’a dit : “Jacob !” J’ai répondu : “Oui, j’écoute.” 12 Il a continué en disant : “Regarde ! Tous les béliers qui s’accouplent avec les brebis, tous les boucs qui s’accouplent avec les chèvres, tous ont des raies, des petites taches ou un peu de blanc. Cela se passe de cette façon, parce que j’ai vu ce que Laban t’a fait. 13 Je suis le Dieu qui s’est montré à toi à Béthel. Là-bas, tu as dressé une pierre, tu as versé de l’huile sur elle, et tu m’as fait un vœu. Maintenant, mets-toi en route, quitte ce pays et retourne dans le pays de ta famille.” » 14 Rachel et Léa répondent à Jacob : « Nous n’avons plus de part d’héritage dans la maison de notre père. 15 Il nous a regardées comme des étrangères. En effet, il nous a vendues et il a même dépensé l’argent que nous devions recevoir. 16 Donc, tous les biens que Dieu a enlevés à notre père sont à nous et à nos enfants. Fais donc tout ce que Dieu t’a dit. »
17 Jacob se prépare à partir. Il fait monter ses enfants et ses femmes sur des chameaux. 18 Il emmène tous ses troupeaux et tous les biens qu’il a acquis en Haute-Mésopotamie, et il revient chez son père Isaac en Canaan. 19 Laban est allé couper la laine de ses moutons. Pendant ce temps, Rachel vole les petites statues de son père. 20 Jacob trompe Laban l’Araméen en partant sans le prévenir. 21 Il s’enfuit avec tout ce qui est à lui. Il traverse le fleuve Euphrate, puis il se dirige vers les montagnes de Galaad.
Laban poursuit Jacob
22 Le troisième jour, quelqu’un dit à Laban que Jacob a fui. 23 Laban emmène des gens de sa famille avec lui. Il poursuit Jacob pendant sept jours et le rattrape dans les montagnes de Galaad. 24 Mais pendant la nuit, Dieu se montre à Laban l’Araméen dans un rêve et il lui dit : « Surtout ne dis rien à Jacob, ni en bien ni en mal. »
25 Laban rejoint Jacob, qui a dressé sa tente dans les montagnes de Galaad. Laban et les gens de sa famille font la même chose. 26 Laban demande à Jacob : « Qu’est-ce que tu as fait ? Tu m’as trompé en emmenant mes filles comme des prisonnières de guerre. 27 Tu es parti en cachette. Tu m’as trompé et tu ne m’as pas prévenu. Pourquoi donc ? Je t’aurais laissé partir dans la joie, avec des chants accompagnés du tambourin et de la cithare. 28 Tu ne m’as pas laissé embrasser mes filles et mes petits-enfants. Vraiment tu as agi comme un fou. 29 J’ai les moyens de vous faire du mal. Mais le Dieu de tes ancêtres m’a dit la nuit dernière : “Surtout ne dis rien à Jacob, ni en bien ni en mal.” 30 Bon ! Maintenant, tu es parti parce que tu étais pressé de rentrer chez ton père. Mais pourquoi est-ce que tu m’as volé mes dieux ? » 31 Jacob répond à Laban : « Parce que j’ai eu peur et je me suis dit : “Il va m’enlever ses filles.” 32 Mais si tu trouves tes dieux chez quelqu’un, cette personne mourra. Devant nos parents, regarde tout ce qui est chez moi et prends ce qui est à toi. » Jacob ne sait pas que Rachel a pris les petites statues de Laban.
33 Laban entre dans la tente de Jacob, dans celle de Léa, puis dans celle des deux servantes. Il ne trouve rien. En sortant de la tente de Léa, il entre dans celle de Rachel. 34 Or, c’est Rachel qui a pris les petites statues. Elle les a mises dans une selle de chameau et elle s’est assise dessus. Laban cherche dans toute la tente et il ne trouve rien. 35 Rachel dit à son père : « Mon père, pardonne-moi, je ne peux pas me lever devant toi. J’ai ce qui arrive aux femmes. »
Laban cherche, mais il ne trouve pas ses petites statues. 36 Jacob se met en colère et il fait des reproches à Laban : « Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Quel crime est-ce que j’ai commis pour que tu continues à me poursuivre de cette façon ? 37 Tu as cherché dans toutes mes affaires. Est-ce que tu as trouvé un seul objet de chez toi ? Montre-le à tous mes parents et aux tiens. Qu’ils jugent entre nous deux ! 38 Cela fait vingt ans que je suis avec toi. Jamais tes brebis ni tes chèvres n’ont avorté ! Je n’ai jamais mangé les béliers de ton troupeau. 39 Je n’ai jamais rapporté un animal tué par les bêtes sauvages, je payais moi-même pour lui. Les animaux volés pendant le jour ou pendant la nuit, tu me les réclamais. 40 Le jour, j’ai souffert de la chaleur, la nuit, j’ai souffert du froid, et je ne pouvais pas dormir. 41 Cela fait vingt ans que je suis chez toi : je t’ai servi quatorze ans pour avoir tes deux filles, et six ans pour posséder un troupeau. Mais toi, tu as changé dix fois mon salaire ! 42 Si le Dieu de mon grand-père Abraham, le Dieu qui faisait trembler mon père Isaac, ne m’avait pas aidé, tu m’aurais laissé partir les mains vides. Mais Dieu a vu mon malheur et le dur travail que j’ai fait. La nuit dernière, il a décidé à mon avantage. » 43 Laban répond à Jacob : « Ces filles sont mes filles, leurs enfants sont mes enfants, ces animaux sont mes animaux, et tout ce que tu vois est à moi ! Mais maintenant, je ne peux plus rien faire pour mes filles ou pour les enfants qu’elles ont mis au monde. 44 Allons, il est temps de passer un accord entre nous. Il faut un témoin entre toi et moi. »
45 Alors Jacob prend une pierre et il la dresse. 46 Il dit à ceux de sa famille : « Ramassez des pierres. » Ils prennent des pierres et ils en font un tas. Puis ils mangent sur ce tas. 47 Dans sa langue, Laban appelle cet endroit Yegar Sahadouta, et Jacob l’appelle Galed. 48 Laban dit : « Aujourd’hui, ce tas est un témoin entre toi et moi. » C’est pourquoi on l’appelle Galed, c’est-à-dire « Tas du témoin ». 49 On l’appelle aussi Mispa, c’est-à-dire « Poste de surveillance ». En effet, Laban dit encore : « Que le Seigneur nous surveille quand nous serons trop loin pour nous voir ! 50 Si tu fais souffrir mes filles, si tu prends d’autres femmes, fais bien attention : ce n’est pas un homme qui est témoin entre nous, c’est Dieu lui-même. »
51 Laban dit encore à Jacob : « Regarde ce tas de pierres que j’ai placé entre nous, regarde cette pierre dressée. 52 Ce tas et cette pierre sont pour nous des témoins. Moi, je jure de ne pas dépasser ce tas dans ta direction pour faire le mal. Toi non plus, tu ne dois pas le dépasser dans ma direction. 53 Que le Dieu d’Abraham et le Dieu de Nahor soit juge entre nous ! »
Jacob fait un serment par le Dieu qui a fait trembler son père Isaac. 54 Jacob offre un sacrifice sur la montagne. Il invite ses parents au repas. Ils mangent et passent la nuit sur la montagne.
Commentaire
Réjouissez-vous du sacrifice de Dieu
Est-ce que vous avez déjà fait l’expérience d’une promesse de promotion qui n'est jamais venue, ou perdu un nombre incalculable d’heures à travailler tard pour accomplir une tâche ingrate ? Avez-vous déjà été victime de la jalousie, d’une fausse accusation ou d’un mensonge pur et dur ?
Tant de choses dans ce passage résonnent avec notre vie au quotidien. Dans nos situations quotidiennes de frustration et de douleur, c’est rassurant de savoir que le Seigneur a toujours le dernier mot.
Nous voyons l’effondrement de ce qui avait essentiellement été une entreprise familiale. Peut-être que Laban tenait son gendre pour acquis. Jacob a certainement considéré que sa bonne volonté avait été abusée. Il a le sentiment que « Laban n’agit plus avec lui comme avant » (v.2). Il s’était donné à son travail à 100% – il avait travaillé de toutes ses forces : « J'ai servi... de toutes mes forces » (v.6).
Les conditions d'emploi de Jacob avaient été très difficiles. Son beau-père avait été un patron assez draconien. Il avait fait payer à Jacob toute perte due à un accident ou à un vol commis par d'autres (v.39). Ses conditions de travail étaient très insatisfaisantes (v.40).
En outre, il s'est senti dupé. Au lieu d'augmenter son salaire, Laban semble l'avoir diminué dix fois (v.7). Rachel et Léa ont aussi eu l'impression d'avoir été durement touchées. Elles avaient été vendues à Jacob, puis ont pu voir comment leur père enviait le succès de leur mari (vv.14-16).
On peut comprendre qu'ils aient tous eu du ressentiment envers Laban. Néanmoins, leur réponse n'a pas été très élégante. Ils se sont tous enfuis quand Laban était au travail. Ils ne lui ont pas donné l'occasion de dire au revoir à ses enfants et petits-enfants (vv.26-28). Et en plus de tout cela, pour une raison incompréhensible, Rachel vole son père sans le dire à son mari.
Malgré tout cela, Dieu bénit Jacob : « Mais Dieu n’a pas laissé [Laban] me faire du mal » (v.7). Il devient plus prospère que Laban. C'est en fait Dieu qui avait appelé Jacob à retourner chez Isaac et lui avait promis « Je serai avec toi » (v.3). Bien que Jacob ait fait ce qui était juste, la façon dont il l'a accompli n'était pas la bonne. Néanmoins, Dieu est intervenu en sa faveur en parlant à Laban dans un rêve (v.24). Mais Jacob aurait pu être renvoyé les mains vides (v.42).
Ils négocient finalement un arrangement satisfaisant. Au cœur de ce passage, on voit des signes avant-coureurs de ce qui devait arriver. Jacob et Laban se tournent tous deux vers Dieu pour obtenir justice (v.53). Il y a ensuite, le sacrifice (v.54).
Alors qu'ils cherchent la justice de Dieu et offrent ce sacrifice, il y a là une fois de plus pour nous, un rappel de la croix, où la justice et la miséricorde de Dieu se rejoignent.
Prière
Père, je te remercie d'être juste et miséricordieux. Merci pour le sacrifice de Jésus. Merci de ce que dans les moments d'injustice, je peux compter sur ta protection et ta grâce. Aide-moi à faire preuve de miséricorde, comme tu le fais avec moi.
Pippa ajoute
Genèse 31,32
Qu'est-ce que Rachel faisait à voler les dieux de la maison de son père ? Et que faisait Laban à avoir des dieux pour son foyer ?
Rachel a menti, volé et déshonoré son père... Pas étonnant que Dieu ait dû nous donner les Dix Commandements !
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