Jour 180

Confrontation de puissance

Sagesse Psaume 78,32-39
Nouveau Testament Actes 18,9-19,13
Ancien Testament 1 Rois 20,1-21,29

Introduction

Il y a quelques années, David (ce n'est pas son vrai nom), un jeune avocat, faisait partie de notre groupe Alpha. Le premier soir, il nous a dit qu'il était athée et qu'il était venu dans le seul but de perturber le petit groupe, ce qu'il a tenté de faire à chaque fois qu'il est venu. Contrairement à beaucoup de ceux qui viennent avec cette attitude, il n'a pas du tout changé d’attitude tout au long du parcours.

Après la rencontre sur le thème “Comment résister au mal ?“, une jeune femme, Sarah (ce n'est pas son vrai nom), qui n'était pas chrétienne, a déclaré qu'elle ne croyait absolument pas au pouvoir du mal. Ce fut un obstacle majeur pour qu'elle devienne chrétienne.

Mais plus tard dans la soirée, David s'est mis en colère sans raison apparente et comme s'il avait été saisi par une puissance démoniaque, il a menacé physiquement l'un des assistants de notre groupe d'une manière terrifiante. Sarah a été témoin de l'incident. Elle a vu la puissance de Dieu à l'œuvre dans la réaction douce et contenue de l'assistant. Ses yeux se sont ouverts sur le monde spirituel tout entier. Cette nuit-là, elle a mis sa foi en Jésus.

John Wimber, pasteur américain, parlait de “confrontation de puissance“ pour les affrontements entre le Royaume de Dieu et le royaume de Satan.

L'apôtre Paul écrit : « Ce n'est pas contre des êtres humains que nous devons lutter. Mais c'est … contre les esprits mauvais » (Ephésiens 6,12). La puissance de Dieu en vous est tellement plus grande que la puissance du mal.

Sagesse

Psaume 78,32-39

32 Malgré tout cela, ils ont encore commis des fautes,
ils ne croyaient toujours pas aux actions magnifiques de Dieu.
33 Alors, d’un seul souffle, il leur a enlevé la vie.
Ils ont fini leurs années dans la peur.
34 Quand Dieu allait les faire mourir, ils se tournaient vers lui,
ils revenaient vers lui, ils cherchaient son aide.
35 Ils se rappelaient que Dieu était leur solide rocher,
que le Dieu très-haut était leur défenseur.
36 Mais leur bouche le trompait,
leur langue lui mentait.
37 Leur cœur n’était pas solidement attaché à lui,
ils n’étaient pas fidèles à son alliance.
38 Et lui, plein de tendresse, il pardonnait leurs fautes,
il ne les faisait pas mourir.
Il retenait souvent sa colère, il la laissait dormir.
39 Dieu se souvenait que nos ancêtres étaient seulement des êtres humains :
un souffle qui s’en va et qui ne revient plus.

Commentaire

Comprenez la nature du mal

Dieu veut que nous apprenions de nos erreurs et que nous ne reproduisions pas sans cesse les mêmes péchés. Dans l’histoire du peuple de Dieu s’inscrit le fait que « malgré » tout ce que Dieu a fait pour eux, « ils ont encore commis des fautes » (v.32a).

Dieu, dans son amour pour nous, respecte notre liberté. Bien qu'il ait le pouvoir de passer outre notre liberté, il ne le fait pas. Il a agi de façon surnaturelle au nom de son peuple. Pourtant, « ils ne croyaient toujours pas aux actions magnifiques de Dieu » (v.32b).

Il les disciplinait et ils revenaient vers lui (v.34). « Mais leur bouche le trompait, leur langue lui mentait. Leur cœur n'était pas solidement attaché à lui, ils n'étaient pas fidèles à son alliance » (vv.36-37). Pourtant, lui était inlassablement « plein de tendresse, il pardonnait leurs fautes, il ne les faisait pas mourir » (v.38).

Pourquoi le mal semble-t-il si souvent prévaloir malgré la puissance de Dieu ? Ce passage nous donne peut-être une partie de la réponse. Il ne s’agit pas uniquement d'une rencontre entre le pouvoir surnaturel de Dieu et le pouvoir surnaturel du mal. Les êtres humains et la liberté humaine font partie de l'équation. Comme l'écrit l'apôtre Jacques, « Chacun est poussé au mal par son désir mauvais qui l'attire et l'entraîne » (Jacques 1,14).

Lorsque vous lirez ce qui concerne la puissance de Dieu dans ce psaume, souvenez-vous que, par l'Esprit Saint, cette puissance vit maintenant en vous.

Prière

Seigneur, merci pour ta miséricorde et ton pardon et pour la puissance de l'Esprit Saint qui vit en moi. Aide-moi à t’être toujours fidèle (Psaume 78,37).

Nouveau Testament

Actes 18,9-19,13

9 Une nuit, le Seigneur se montre à Paul et lui dit : « N’aie pas peur, continue à parler, ne te tais pas ! 10 Oui, je suis avec toi, et personne ne pourra t’arrêter pour te faire du mal. En effet, dans cette ville, les gens qui m’appartiennent sont nombreux. » 11 Paul reste à Corinthe pendant un an et demi. Il enseigne aux gens la parole de Dieu.

Paul devant le gouverneur Gallion

12 Au temps où Gallion est gouverneur romain de l’Akaïe, les Juifs sont tous contre Paul. Ils l’amènent devant le tribunal 13 et ils disent : « Cet homme pousse les gens à adorer Dieu d’une façon contraire à la loi ! » 14 Paul veut répondre, mais Gallion leur dit : « Il ne s’agit pas d’un crime ni d’une faute grave, sinon je vous écouterais, bien sûr, vous les Juifs. 15 Mais vous vous disputez au sujet de mots, de noms et de votre loi à vous, donc, c’est votre affaire ! Je ne veux pas être juge pour ces choses-là ! » 16 Et Gallion les renvoie du tribunal. 17 Alors tous prennent Sostène, le chef de la maison de prière. Ils se mettent à le frapper devant le tribunal, mais Gallion ne s’en occupe pas.

Paul retourne à Antioche de Syrie

18 Paul reste encore assez longtemps à Corinthe, ensuite, il quitte les chrétiens. Il prend le bateau pour la Syrie, avec Priscille et Aquilas. Avant cela, il s’est fait raser la tête à Cencrées parce qu’il a fait un vœu. 19 Ils arrivent à Éphèse, c’est là que Paul laisse Priscille et Aquilas. Il va à la maison de prière et discute avec les Juifs. 20 Ceux-ci lui demandent : « Reste encore avec nous ! » Mais Paul ne veut pas, 21 il les quitte en leur disant : « Je reviendrai chez vous une autre fois, si Dieu le veut. »

Ensuite, il part d’Éphèse en bateau. 22 Paul arrive à Césarée. Il va d’abord à Jérusalem pour saluer l’Église, puis il part pour Antioche de Syrie. 23 Il reste un certain temps dans cette ville puis il repart. Il traverse la Galatie et la Phrygie et il encourage tous les disciples.

Apollos à Éphèse et à Corinthe

24 Un Juif, né à Alexandrie, arrive à Éphèse. Son nom est Apollos. Il parle bien et connaît parfaitement les Livres Saints. 25 On lui a appris à suivre le chemin du Seigneur. Avec beaucoup d’ardeur, il annonce et enseigne exactement la Bonne Nouvelle de Jésus, mais il connaît seulement le baptême de Jean. 26 Il se met donc à parler avec assurance dans la maison de prière des Juifs. Quand Priscille et Aquilas l’entendent, ils le prennent chez eux et lui enseignent plus exactement encore le chemin du Seigneur. 27 Apollos veut aller en Akaïe. Les chrétiens l’encouragent à partir. Ils écrivent une lettre aux disciples de là-bas, pour leur dire de bien recevoir Apollos. Quand il arrive, il est très utile aux croyants, parce que Dieu le soutient. 28 En effet, devant tout le monde, il parle si bien que les Juifs ne trouvent rien à lui répondre. Il se sert des Livres Saints pour prouver que Jésus est le Messie.

Paul à Éphèse

19 Pendant qu’Apollos est à Corinthe, Paul traverse la région des montagnes et il arrive à Éphèse. Là, il trouve quelques disciples 2 et leur demande : « Quand vous êtes devenus croyants, est-ce que vous avez reçu l’Esprit Saint ? » Ils répondent : « Mais nous n’avons même pas entendu dire qu’il y a un Esprit Saint ! » 3 Paul leur demande : « Quel baptême avez-vous reçu ? » Ils répondent : « Le baptême de Jean. » 4 Paul leur dit : « Jean a baptisé ceux qui voulaient changer leur vie. Et il disait au peuple : “Croyez en celui qui va venir après moi, c’est-à-dire en Jésus !” »

5 Quand les croyants d’Éphèse entendent cela, ils se font baptiser au nom du Seigneur Jésus. 6 Paul pose les mains sur leur tête et ils reçoivent l’Esprit Saint. Alors ils se mettent à s’exprimer en langues inconnues et à parler au nom de Dieu. 7 Ces hommes sont une douzaine.

8 Paul va à la maison de prière des Juifs et là, pendant trois mois, il parle avec assurance. Il annonce le Royaume de Dieu et il essaie de persuader ceux qui l’écoutent. 9 Mais certains ne veulent rien entendre et refusent de croire, ils se moquent de cet enseignement devant tout le monde. Alors Paul les quitte, il emmène avec lui les disciples et, tous les jours, il discute avec eux dans l’école de Tyrannus. 10 Cela dure deux ans. Ainsi, tous ceux qui vivent dans la province d’Asie, les Juifs et les non-Juifs, peuvent entendre la parole du Seigneur.

Les fils de Skéva

11 Dieu fait des actions extraordinaires par l’intermédiaire de Paul. 12 Alors on apporte aux malades des linges et des mouchoirs qui ont touché son corps. Les malades sont débarrassés de leurs maladies et les esprits mauvais s’en vont. 13 Il y a aussi certains Juifs qui vont d’un endroit à un autre. Ils essaient de chasser les esprits mauvais des malades en prononçant le nom du Seigneur Jésus. Ils disent : « Au nom de ce Jésus que Paul annonce, sortez ! C’est un ordre ! »

Commentaire

Prenez autorité sur la puissance du mal

Rempli de la puissance du Saint-Esprit, l'apôtre Paul a affronté les puissances du mal. Il a fait face à un assaut collectif ; ils se soulevèrent « d'un commun accord » (18,12) (Colombe). Une nuit, le Seigneur a parlé à Paul dans une vision : « N'aie pas peur, continue à parler, ne te tais pas ! Oui, je suis avec toi, et personne ne pourra t'arrêter pour te faire du mal » (vv.9-10). « C'était tout ce dont il avait besoin pour tenir bon » (v.11) (MSG).

On peut supposer que le Seigneur a parlé à Paul de cette façon parce que face au mal (il a été traîné en justice pour des accusations inventées de toutes pièces), il était susceptible d'avoir peur, de renoncer à parler et de se taire. N'abandonnez pas face à l'opposition.

Paul a vu des rencontres de puissance entre le bien et le mal : « Dieu fait des actions extraordinaires par l'intermédiaire de Paul. Alors on apporte aux malades des linges et des mouchoirs qui ont touché son corps. Les malades sont débarrassés de leurs maladies et les esprits mauvais s'en vont » (19,11-12).

La puissance de Dieu dans le ministère de Paul était si impressionnante que même des personnes qui n'étaient pas chrétiennes ont essayé de « chasser les esprits mauvais des malades en prononçant le nom du Seigneur Jésus ». Ils disaient : « Au nom de ce Jésus que Paul annonce, sortez ! C'est un ordre ! » (v.13). Nous verrons demain les dangers de cette approche (vv.14-16). La tentative de ces exorcistes juifs d'“exploiter la puissance“ du nom de Jésus a eu des conséquences désastreuses.

Paul a vaincu le pouvoir du mal grâce à la puissance de Jésus d’accomplir des miracles. Cela faisait partie des multiples façons dont le Saint-Esprit travaillait dans son ministère en même temps que lui :

1. Enseignement

« Paul reste à Corinthe pendant un an et demi. Il enseigne aux gens la parole de Dieu » (18,11).

2. Mentorat

Paul a passé beaucoup de temps à « encourage[r] tous les disciples » (v.23). Priscille et Aquilas étaient probablement parmi ceux pour qui il a été un mentor. Souvent, ceux qui ont été bien encadrés deviennent les meilleurs mentors.

Par exemple, Priscille et Aquilas ont ensuite été les mentors d'Apollos. Apollos était un « homme éloquent et versé dans les Écritures ». « Il était instruit dans la voie du Seigneur et, fervent d'esprit » (vv.24-25) (Colombe).

« Quand Priscille et Aquilas l'entendent, ils le prennent chez eux et lui enseignent plus exactement encore le chemin du Seigneur » (v.26). Il est ainsi devenu encore plus efficace. Il était d'un grand secours pour ceux qui, par grâce, avaient cru (v.27) (TOB).

3. Ministère

Nous voyons un exemple de “ministère“ dans la puissance du Saint-Esprit. « Paul pose les mains sur leur tête et ils reçoivent l'Esprit Saint. Alors ils se mettent à s'exprimer en langues inconnues et à parler au nom de Dieu » (19,6). Chaque week-end Alpha, nous avons l'immense privilège d'imposer les mains aux gens et de prier pour qu'ils soient remplis du Saint-Esprit.

4. Discussion

Paul avait fréquemment des discussions, il « leur adressait chaque jour la parole dans l’école de Tyrannos » (v.9) (TOB). Les discussions en petits groupes à Alpha sont sans doute le moment le plus important du parcours. Cela donne aux gens l'occasion d'explorer, de discuter des problèmes et de commencer à trouver des réponses à leurs questions.

5. Apologétique

Une partie des discussions porte sur “l’apologétique“. Cela vient du mot “apologia“, mot que Paul utilise lors de son procès lorsqu'il dit : « Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à présenter ma défense devant toi » (26,2) (Colombe). Cela signifie présenter une base rationnelle de la foi chrétienne contre les objections et les fausses déclarations.

Paul a argumenté avec eux. « Pendant trois mois, il parle avec assurance. Il annonce le Royaume de Dieu et il essaie de persuader ceux qui l'écoutent » (19,8). Il a enseigné à Apollos, qui a commencé des débats publics et « se sert des Livres Saints pour prouver que Jésus est le Messie » (18,28).

Nous voyons ici certains des différents domaines du ministère où nous avons besoin de formation et que nos instituts théologiques, nos écoles de formation et la formation de disciples de tous les membres de l'église doivent traiter.

Prière

Seigneur, aide-nous à exercer un ministère comme Paul dans la puissance de l'Esprit en proclamant la parole de Dieu et en étant victorieux sur les puissances du mal par le nom de Jésus.

Ancien Testament

1 Rois 20,1-21,29

Le roi de Syrie attaque la ville de Samarie

20 Ben-Hadad, le roi de Syrie, rassemble toute son armée. Avec l’aide de 32 rois, avec des chevaux et des chars, il part installer son camp devant Samarie et il l’attaque. 2 Il envoie des messagers dans la ville pour dire à Akab, roi d’Israël : 3 « Ben-Hadad te demande de lui donner ton argent et ton or, tes femmes et tes fils les plus beaux. » 4 Le roi d’Israël lui fait cette réponse : « À tes ordres, mon roi. Ma personne et tout ce que je possède sont à toi. » 5 Alors les messagers de Ben-Hadad reviennent vers Akab et lui disent de sa part : « Je t’ai envoyé l’ordre de me donner ton argent, ton or, tes femmes et tes fils. 6 Donc demain, à cette heure-ci, j’enverrai mes serviteurs chez toi. Ils fouilleront ton palais et les maisons de tes ministres. Ils prendront tous les objets qui ont de la valeur à tes yeux et ils les emporteront. »

7 Alors le roi d’Israël réunit tous les anciens du pays et il leur dit : « Ben-Hadad nous veut du mal, vous le voyez clairement. En effet, il a envoyé ses messagers pour me demander mes femmes et mes fils, avec mon argent et mon or. Je n’ai rien refusé. »

8 Tous les anciens et tout le peuple lui disent : « Ne l’écoute pas, n’accepte pas ! » 9 Akab donne cette réponse aux messagers de Ben-Hadad : « Allez dire à votre roi : “Tout ce que tu m’as demandé la première fois, je suis prêt à le faire. Mais ce que tu demandes maintenant, je ne peux pas l’accepter.” »

Les messagers vont porter cette réponse à Ben-Hadad. 10 Alors celui-ci les envoie encore dire à Akab : « Je vais détruire complètement Samarie. Il ne restera même pas assez de poussière dans la ville pour remplir les mains de tous mes soldats ! Si je ne le fais pas, que les dieux me punissent très sévèrement ! » 11 Le roi d’Israël répond : « Rappelez à Ben-Hadad ce proverbe : “Il ne faut pas se vanter de remporter la victoire avant de commencer le combat.” » 12 Pendant ce temps, Ben-Hadad est en train de boire avec les autres rois dans leurs tentes. Mais quand il reçoit cette réponse, il donne aussitôt aux officiers l’ordre d’attaquer Samarie. Alors les officiers se préparent au combat.

Le roi Akab remporte la victoire sur le roi de Syrie

13 Au même moment, un prophète s’approche d’Akab, roi d’Israël. Voici ce qu’il lui dit de la part du Seigneur : « Tu vois l’immense armée de Ben-Hadad. Eh bien, je vais te la livrer aujourd’hui même. Alors tu sauras que le Seigneur, c’est moi. » 14 Akab demande : « Avec l’aide de qui ? » Le prophète répond de la part du Seigneur : « Avec l’aide des jeunes gens que les gouverneurs de provinces ont recrutés. » Akab pose encore cette question : « Qui va attaquer ? » Il répond : « Toi ! »

15 Akab inspecte les 232 jeunes gens que les gouverneurs ont recrutés. Il inspecte aussi les 7 000 soldats de l’armée d’Israël. 16-17 À midi, le roi Akab et son armée lancent une attaque en dehors de Samarie, les jeunes gens en tête. Pendant ce temps, Ben-Hadad et les 32 autres rois continuent à boire sous les tentes comme des ivrognes. Ben-Hadad envoie quelques hommes voir ce qui se passe. Ils reviennent lui dire : « Des soldats sont sortis de Samarie. » 18 Alors Ben-Hadad donne cet ordre : « S’ils viennent demander la paix, prenez-les vivants ! S’ils viennent attaquer, prenez-les vivants aussi ! »

19 Les jeunes gens recrutés par les gouverneurs de provinces sortent de la ville avec l’armée d’Israël qui les suit. 20 Chacun tue un ennemi. Alors les Syriens fuient, et les Israélites les poursuivent. Ben-Hadad arrive à se sauver à cheval avec quelques cavaliers. 21 Puis le roi d’Israël passe à l’attaque. Il tue les chevaux, détruit les chars. C’est ainsi qu’il écrase l’armée des Syriens.

22 Alors le prophète vient trouver le roi d’Israël. Il lui dit : « Ben-Hadad reviendra t’attaquer l’an prochain à la même époque. Courage ! Réfléchis bien à ce que tu dois faire. »

Nouvelle victoire du roi Akab

23 Les ministres du roi de Syrie viennent lui dire : « Le Dieu d’Israël est un Dieu des montagnes. C’est pourquoi les Israélites ont été plus forts que nous. Combattons-les plutôt dans la plaine. Là, nous serons sûrement plus forts qu’eux. 24 Maintenant, voici ce que tu vas faire : Renvoie tous les rois et mets des gouverneurs à leur place. 25 Et toi, mets sur pied une armée aussi puissante que celle que tu as perdue, avec le même nombre de chevaux et de chars. Ensuite, nous combattrons l’armée d’Israël dans la plaine. Alors nous serons sûrement plus forts qu’eux. » Ben-Hadad les écoute et suit leur conseil.

26 L’année suivante à la même époque, il inspecte l’armée syrienne. Puis il la conduit jusqu’à la ville d’Afec pour attaquer Israël. 27 Akab inspecte aussi les soldats d’Israël. On leur donne à manger, et ils marchent à la rencontre des Syriens. Les deux armées installent leurs camps l’un en face de l’autre. Les Israélites sont divisés en deux groupes qui ressemblent à deux petits troupeaux de chèvres. Par contre, les Syriens couvrent toute la région. 28 Le prophète vient de nouveau trouver Akab, le roi d’Israël, et il lui dit de la part du Seigneur : « Les Syriens disent que moi, le Seigneur, je suis un Dieu des montagnes et non pas des plaines. À cause de cela, je vais te livrer leur puissante armée. Ainsi vous saurez que le Seigneur, c’est moi. » 29 Pendant sept jours, les deux armées laissent leurs camps l’un en face de l’autre. Le septième jour, elles passent à l’attaque. Les Israélites battent les Syriens et ils tuent 100 000 soldats à pied en un seul jour. 30 Les 27 000 soldats qui restent fuient à Afec, mais les murs de la ville tombent sur eux.

Akab laisse la vie au roi de Syrie

Ben-Hadad a réussi à fuir, lui aussi. Il se cache en ville, dans la pièce la plus retirée d’une maison. 31 Ses serviteurs lui disent : « Écoute, nous avons appris que les rois d’Israël sont des rois pleins de bonté. Nous allons donc mettre des habits de deuil et passer des cordes autour de nos têtes. Nous irons trouver le roi d’Israël, et il te laissera peut-être en vie. » 32 Ils mettent donc des habits de deuil et passent des cordes autour de leurs têtes. Ils vont trouver le roi d’Israël et lui disent : « Ton esclave Ben-Hadad te supplie de le laisser en vie. » Akab demande : « Est-ce qu’il est toujours vivant ? Eh bien, c’est mon frère ! »

33 Les envoyés de Ben-Hadad trouvent cette réponse encourageante. Alors ils disent aussitôt à Akab : « Oui, Ben-Hadad et toi, vous êtes frères ! » Akab leur dit : « Allez le chercher. » Ben-Hadad sort de sa cachette. Il vient trouver Akab, qui le fait monter sur son char. 34 Ben-Hadad dit à Akab : « Je vais te rendre les villes que mon père a prises à ton père. Tu pourras aussi faire du commerce à Damas, comme mon père en faisait à Samarie. » Akab lui répond : « Je vais passer un accord avec toi et te laisser partir. » Ils signent alors un accord de paix, et Akab laisse partir Ben-Hadad.

Le Seigneur n’est pas d’accord avec Akab

35 À ce moment-là, sur l’ordre du Seigneur, un homme qui appartient à un groupe de prophètes dit à un autre prophète : « Frappe-moi ! » Mais l’autre refuse. 36 Le premier lui dit : « Tu n’as pas obéi à l’ordre du Seigneur. C’est pourquoi, quand tu m’auras quitté, un lion va te tuer. » L’autre prophète le quitte. Un lion l’attrape et le tue.

37 Le prophète va trouver un autre homme. Il lui dit : « Frappe-moi ! » Cet homme le frappe et le blesse. 38 Alors le prophète se met une bande de tissu sur les yeux pour qu’on ne le reconnaisse pas. Puis il va se placer sur la route où le roi Akab doit passer. 39 Quand le roi arrive, il crie : « Mon roi, j’étais au cœur de la bataille. Un soldat est sorti des rangs et il m’a amené un prisonnier en disant : “Surveille-le ! S’il fuit, cela te coûtera la vie, ou bien tu me donneras 3 000 pièces d’argent.” 40 Or, pendant que je faisais autre chose, le prisonnier s’est sauvé ! » Le roi d’Israël lui dit : « Tu as prononcé toi-même ton jugement. »

41 Aussitôt l’homme enlève la bande de tissu de ses yeux, et le roi voit qu’il appartient à un groupe de prophètes. 42 Alors le prophète dit à Akab de la part du Seigneur : « Je t’avais dit de tuer Ben-Hadad, mais tu l’as laissé partir. Eh bien, c’est toi qui mourras à sa place, et ton peuple mourra à la place de son peuple. » 43 Le roi d’Israël retourne chez lui, à Samarie, inquiet et en colère.

Le roi Akab laisse tuer Naboth pour prendre sa vigne

21 Après ces événements, voici ce qui arrive à Naboth, d’Izréel. Cet homme possède une vigne à côté du palais d’Akab, le roi de Samarie. 2 Un jour, Akab dit à Naboth : « Ta vigne est juste à côté de ma maison. Donne-moi cette vigne pour y cultiver des légumes. En échange, je t’en donnerai une autre bien meilleure, ou si tu préfères, je te paierai ce qu’elle vaut. » 3 Naboth répond à Akab : « Devant le Seigneur, je n’ai pas le droit de te donner la vigne que j’ai reçue de mes ancêtres. »

4 Akab rentre chez lui. Il est de mauvaise humeur et triste, parce que Naboth lui a dit : « Je ne te donnerai pas la vigne que j’ai reçue de mes ancêtres. » Il se couche sur son lit, il tourne la tête contre le mur et ne veut rien manger. 5 Sa femme Jézabel vient le trouver. Elle lui demande : « Tu es de mauvaise humeur et tu ne veux rien manger. Pourquoi donc ? » 6 Akab répond : « J’ai parlé à Naboth d’Izréel. Je lui ai dit : “Donne-moi ta vigne pour de l’argent, ou si tu préfères, je te donnerai une autre vigne en échange.” Mais il m’a répondu : “Je ne te donnerai pas ma vigne.” » 7 Alors Jézabel lui dit : « Es-tu le roi d’Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange et retrouve ta bonne humeur ! Moi, je vais te donner la vigne de Naboth d’Izréel. » 8 Jézabel écrit des lettres au nom d’Akab et elle les marque avec le sceau royal. Elle les envoie aux anciens et aux notables de la ville où Naboth habite. 9 Dans ces lettres, elle écrit ceci : « Réunissez les gens de la ville pour une cérémonie de jeûne. Faites asseoir Naboth au premier rang. 10 En face de lui, placez deux hommes qui ne valent rien. Ils l’accuseront en disant : “Tu as maudit Dieu et le roi !” Ensuite, vous conduirez Naboth en dehors de la ville et vous le tuerez à coups de pierres ! »

11 Les anciens et les notables de la ville agissent comme Jézabel l’a demandé dans ses lettres. 12 Ils décident une cérémonie de jeûne et ils placent Naboth au premier rang. 13 Les deux hommes qui ne valent rien viennent se placer en face de Naboth. Ils l’accusent devant tout le monde en disant : « Naboth a maudit Dieu et le roi. »

Alors les gens conduisent Naboth en dehors de la ville et ils le tuent à coups de pierres. 14 Puis les notables de la ville envoient dire à Jézabel : « Naboth a été tué à coups de pierres. » 15 Quand Jézabel apprend la nouvelle, elle dit à Akab : « Naboth n’existe plus, il est mort. Tu peux donc aller prendre pour toi la vigne qu’il a refusé de te vendre. »

16 Quand Akab apprend que Naboth est mort, il va dans la vigne de celui-ci et il la prend pour lui.

Dieu condamne Akab et sa femme Jézabel

17 Alors le Seigneur adresse sa parole à Élie, de Tichebé : 18 « Lève-toi, va trouver Akab, roi d’Israël, qui habite Samarie. Il se trouve dans la vigne de Naboth, il est allé là-bas afin de la prendre pour lui. 19 Tu lui transmettras ce que je lui dis, moi, le Seigneur : “Tu as assassiné quelqu’un, et maintenant, tu viens prendre ce qui est à lui !” Ensuite, tu ajouteras de ma part : “Les chiens ont léché le sang de Naboth. Eh bien, ils lécheront ton sang exactement au même endroit !” »

20 Élie y va et Akab lui dit : « Tu m’as donc trouvé, toi, mon ennemi ! » Élie répond au roi : « Oui, je t’ai retrouvé ! En effet, tu as cédé à tes désirs en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur. 21 C’est pourquoi le Seigneur te dit : “Je vais faire venir le malheur sur toi. Je vais balayer ta famille, je supprimerai tous les hommes de chez toi, esclaves ou hommes libres en Israël. 22 J’agirai envers ta famille comme j’ai agi envers la famille de Jéroboam, fils de Nebath, et celle de Bacha, fils d’Ahia. En effet, tu as provoqué ma colère et tu as entraîné le peuple d’Israël à pécher.” 23 Voici ce que le Seigneur a dit aussi contre Jézabel : “Les chiens mangeront Jézabel sous les murs de la ville d’Izréel.” 24 De plus, roi Akab, toute personne de ta famille qui mourra dans la ville, les chiens la mangeront. Toute personne de ta famille qui mourra dans la campagne, les charognards la dévoreront. »

25 Personne n’a jamais cédé à ses désirs comme Akab, en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur. En effet, sa femme Jézabel l’a entraîné à faire le mal. 26 En adorant les faux dieux, il a imité les actions horribles des Amorites que le Seigneur avait chassés pour laisser la place aux Israélites.

Akab reconnaît sa faute

27 Quand Akab entend les paroles d’Élie, il déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et il jeûne. Il garde cet habit pour dormir et il marche très lentement. 28 Le Seigneur adresse sa parole à Élie, de Tichebé. Il lui dit : 29 « Tu vois comme Akab s’est abaissé devant moi ? Parce qu’il s’est abaissé devant moi, je n’enverrai pas le malheur sur sa famille pendant sa vie. Je l’enverrai quand son fils sera roi. »

Commentaire

Soyez prêts à affronter le mal

La plupart d'entre nous n'aimons pas la confrontation. Mais parfois, Dieu nous appelle à affronter le mal.

Dans ce passage nous lisons l'histoire d'Akab : « Personne n'a jamais cédé à ses désirs comme Akab, en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur. En effet, sa femme Jézabel l'a entraîné à faire le mal » (21,25)

Nous sommes tout d’abord témoins d’une rencontre entre le mal et le mal. Ben-Hadad roi de Syrie, a attaqué Akab. De la bouche d'un homme mauvais sortent des paroles sages : « Il ne faut pas se vanter de remporter la victoire avant de commencer le combat » (20,11). Ce n'est jamais une bonne idée de se vanter de ce qui doit arriver. Il vaut mieux en faire un compte rendu après coup !

Puis, nous voyons comment la puissance de Dieu est plus grande que la puissance de la Syrie (chapitre 20).

Nous voyons ensuite à quel point Akab et Jézabel sont malfaisants dans la façon dont ils ont traité Naboth (chapitre 21). Afin de lui voler ses terres, ils ont comploté pour le faire sortir et le lapider à mort. Puis ils ont volé sa vigne.

Élie était un homme d'un courage extraordinaire. Il n'avait aucune crainte face au mal. Dieu lui a dit d'aller affronter Akab, il lui dit : « va trouver Akab » (v.18). Sans crainte, il l'a accusé de vol et de meurtre et lui a dit : « tu as cédé à tes désirs en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur » (v.20b). Il l'a prévenu que le jugement de Dieu s’abattrait sur lui (v.21).

Les paroles d'Élie étaient si puissantes que lorsqu'Akab les entendit, il se repentit : il déchire ses vêtements, il met un habit de deuil et il jeûne. Il garde cet habit pour dormir et il marche très lentement. (v.27) De façon remarquable, Dieu lui a montré sa miséricorde (v.29). Peu importe ce que nous avons fait, il n'est jamais trop tard pour se repentir et chercher la miséricorde de Dieu.

Prière

Seigneur, aide-nous, comme Élie et l'apôtre Paul, à ne pas avoir peur d’affronter les puissances du mal. Donne-nous du courage face au mal. Remplis-nous de ton Esprit Saint.

Pippa ajoute

1 Rois 21

Choisissez un bon conjoint. Jézabel est la femme la plus diabolique dont on entend parler dans la Bible. Akab n'aurait peut-être pas agi si mal s'il avait choisi une bonne épouse.

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Références

Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000.

Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978.

Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019.

Les extraits marqués (TOB) sont tirés de La Traduction œcuménique de la Bible © Société biblique française – Bibli’O et Editions du Cerf, 2010.

Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message.

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