Seigneur, jusqu’à quand ?
Introduction
Est-ce qu’il y a eu des moments dans votre vie où vous vous êtes demandé : “Seigneur, jusqu’à quand ?“ Jusqu’à quand ces luttes et ces déceptions dureront-elles ? Jusqu’à quand aurons-nous ces difficultés financières ? Jusqu’à quand ces problèmes de santé persisteront-ils ? Jusqu’à quand dureront les difficultés dans cette relation ? Jusqu’à quand vais-je lutter contre cette addiction ? Jusqu’à quand ces tentations intenses dureront-elles ? Combien de temps me faudra-t-il pour me remettre de cette perte ?
Pippa et moi visitons parfois St Peter's Brighton, une des églises que notre église a implantée. Un jour, à la fin d'un service, une femme est venue nous dire que depuis trente-sept ans, elle priait pour que son mari trouve la foi en Christ. Durant ces trente-sept longues années, elle s'était écriée : « Jusqu’à quand, Seigneur … ? » (Psaume 13,2).
Lorsque l'église Saint-Pierre a rouvert en 2009, son mari a décidé qu'il commencerait à venir à l'église avec elle. Au moment où il est entré à Saint-Pierre, il a eu le sentiment de rentrer à la maison et de “renaître“. Maintenant, il aime l'église et y vient chaque semaine. Tout au long de notre conversation, la femme ne cessait de répéter, avec une immense expression de joie sur son visage : « Jusqu’à quand Seigneur, jusqu’à quand ? » Dieu avait entendu. Ses prières étaient enfin exaucées.
Quatre fois de suite, David s'écrie : « Jusqu’à quand... ? » (vv.2-3).
Il y a des périodes où on a le sentiment que Dieu nous a « oubliés » (v.2a), et qu’il « cache son visage » (v.2b). Pour une raison inexplicable, nous ne sentons pas sa présence parmi nous. Chaque jour semble être une lutte, contre nos pensées ; nous nous faisons « du souci » (v.3a) et avons de « la tristesse » (v.3a). Et nous semblons perdre la bataille, l’ennemi paraît être plus fort que nous (v.3c).
Comment devriez-vous réagir dans des temps comme celui-ci ?
Psaume 13,1-6
Seigneur, jusqu’à quand m’oublieras-tu ?
13 Psaume de David, pris dans le livre du chef de chorale.
2 Seigneur, tu continues à m’oublier, mais jusqu’à quand ?
Tu me caches ton visage, mais jusqu’à quand ?
3 Tous les jours, je me fais du souci,
et mon cœur est rempli de tristesse, mais jusqu’à quand ?
Mon ennemi est plus fort que moi, mais jusqu’à quand ?
4 Seigneur mon Dieu, regarde, réponds-moi !
Éclaire mes yeux de ta lumière,
sinon je vais m’endormir dans la mort,
5 sinon mon ennemi va crier : « Je l’ai vaincu. »
Et si je tombe, mes adversaires seront fous de joie.
6 Moi, je suis sûr de ton amour,
mon cœur est joyeux parce que tu me sauves !
Je veux chanter le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait !
Commentaire
Continuez
L'exemple de David suggère quatre choses que vous devriez continuer à faire pendant les périodes difficiles :
Continuez de prier
David continue de crier à Dieu : « Seigneur mon Dieu, regarde, réponds-moi ! Éclaire mes yeux de ta lumière » (v.4). Il épanche son cœur devant Dieu. Ne renoncez pas à prier même quand Dieu semble loin.
Continuez à faire confiance
« Moi, je suis sûr de ton amour » (v.6a). Il est relativement facile d'avoir la foi quand les choses vont bien, mais le test de la foi se produit quand les choses ne semblent pas aller bien.
Continuez de vous réjouir
David ne se réjouit pas des épreuves, mais du salut de Dieu. Il dit: « Mon cœur est joyeux parce que tu me sauves ! » (v.6b). Nous pouvons nous réjouir de notre salut.
Continuez à louer
Malgré tout ce qu'il a traversé, David est capable de voir la bonté de Dieu : « Je veux chanter le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait ! » (v.6). Il se souvient de tout ce que Dieu a fait pour lui.
Quand vous commencez à louer et à adorer Dieu, cela met vos problèmes en perspective. Je trouve parfois utile de faire une relecture de ma vie et de remercier le Seigneur de m'avoir conduit au travers de tant de luttes personnelles, de déceptions, de deuils, et de me rappeler du « bien qu’il m’a fait » (v.6) à travers tout cela.
Prière
Seigneur, je te loue aujourd'hui. Merci pour ta bonté envers moi. Et pour toutes les batailles à venir, je veux proclamer que je suis sûr·e de ton amour.
Matthieu 15,10-39
Ce qui rend une personne impure
10 Ensuite, Jésus appelle la foule et il dit aux gens : « Écoutez-moi, et comprenez bien ceci. 11 Ce qui entre dans la bouche ne rend pas une personne impure. Mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend une personne impure. »
12 Alors les disciples s’approchent de Jésus et lui demandent : « Tes paroles ont choqué les Pharisiens, est-ce que tu le sais ? » 13 Jésus leur répond : « Toutes les plantes que mon Père qui est au ciel n’a pas plantées, on les arrachera. 14 Laissez-les ! Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles. Quand un aveugle conduit un autre aveugle, ils vont tomber tous les deux dans un trou ! »
15 Alors Pierre dit à Jésus : « Explique-nous cette comparaison. » 16 Jésus lui répond : « Vous non plus, vous n’êtes pas encore capables de comprendre ? 17 Tout ce qui entre dans la bouche de quelqu’un passe dans son ventre, et ensuite, cela sort de son corps. Vous ne comprenez pas cela ? 18 Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur. Voilà ce qui rend une personne impure. 19 En effet, les mauvaises pensées sortent du cœur. Alors les gens tuent les autres, ils commettent l’adultère, ils ont une vie immorale, ils volent. Ils mentent devant le tribunal et ils disent du mal des autres. 20 Voilà ce qui rend une personne impure. Mais quand on ne se lave pas les mains avant de manger, cela ne rend pas impur. »
Une femme non juive croit en Jésus
21 Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il va dans la région de Tyr et de Sidon. 22 Une femme de cette région, une Cananéenne, arrive. Elle se met à crier : « Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi ! Ma fille a un esprit mauvais en elle, elle va très mal. » 23 Mais Jésus ne lui répond pas un mot. Ses disciples s’approchent de lui et lui disent : « Fais partir cette femme ! Elle n’arrête pas de crier derrière nous ! » 24 Jésus répond : « Dieu m’a envoyé seulement pour les gens d’Israël, qui sont comme des moutons perdus. » 25 Mais la femme vient se mettre à genoux devant lui en disant : « Seigneur, aide-moi ! » 26 Jésus lui répond : « Ce n’est pas bien de prendre la nourriture des enfants et de la jeter aux petits chiens. » 27 La femme lui dit : « Seigneur, tu as raison. Pourtant, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 28 Alors Jésus répond à la femme : « Ta foi est grande ! Que les choses se passent pour toi comme tu le veux ! » Et au même moment, sa fille est guérie.
Jésus guérit beaucoup de malades
29 Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il s’en va au bord du lac de Galilée. Il monte sur la montagne et là, il s’assoit. 30 Des foules nombreuses viennent vers lui. Elles amènent avec elles des boiteux, des aveugles, des infirmes, des muets et beaucoup d’autres malades. Elles les déposent aux pieds de Jésus, et il les guérit. 31 Les foules sont très étonnées : en effet, elles voient les muets qui parlent, les infirmes qui sont guéris, les boiteux qui marchent bien et les aveugles qui voient clair. Et elles disent : « Gloire au Dieu d’Israël ! »
Jésus nourrit encore une grande foule
32 Jésus appelle ses disciples et leur dit : « J’ai pitié de cette foule. Depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas leur demander de rentrer chez eux sans manger. Ils n’auront peut-être pas la force de continuer leur chemin ! » 33 Les disciples lui disent : « Dans cet endroit désert, où pouvons-nous trouver des pains pour nourrir une si grande foule ? » 34 Jésus leur demande : « Vous avez combien de pains ? » Ils lui répondent : « Sept. Et nous avons aussi quelques petits poissons. »
35 Jésus commande à la foule de s’asseoir par terre. 36 Il prend les sept pains et les poissons, il remercie Dieu, il les partage et les donne aux disciples. Puis les disciples les donnent aux foules. 37 Tous mangent autant qu’ils veulent. On emporte les morceaux qui restent : cela remplit sept paniers ! 38 Il y a 4 000 hommes qui ont mangé, sans compter les femmes et les enfants !
39 Ensuite, Jésus renvoie les foules. Il monte dans la barque et il va dans la région de Magadan.
Commentaire
Continuez de suivre Jésus
Un retard ne signifie pas annulation des promesses de Dieu. Dieu ne change pas toujours nos situations immédiatement. La maladie et la souffrance ne seront pas totalement éradiquées avant le retour de Jésus. Ces histoires et nos expériences de miracles et de guérisons, sont un avant-goût de ce qui se passera alors.
La bonté de Dieu est révélée de manière optimale en Jésus. Une fois de plus, dans ce passage, nous voyons l'étonnante bonté de Jésus et comment faire face au péché, à la maladie et à la souffrance.
Continuez à renouveler votre esprit
Jésus dit que ce qui nous pose problème ne concerne pas les choses superficielles, comme ce que nous mangeons (v.11). La nourriture entre et sort du corps (v.17). Les choses qui font du mal viennent de l'intérieur – « Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur » (v.18). Le vrai problème est le péché qui réside dans le cœur : « En effet, les mauvaises pensées sortent du cœur. (…) les gens tuent les autres, ils commettent l’adultère, ils ont une vie immorale, ils volent. Ils mentent devant le tribunal et ils disent du mal des autres. Voilà ce qui rend une personne impure » (vv.19-20a).
Les paroles de Jésus représentent un véritable défi. Alors qu’il se peut que nous n’ayons pas commis de meurtre ou d'adultère, tous, nous tombons au premier écueil. Les tous premiers faits que Jésus mentionne, sont les “mauvaises pensées“. La solution à notre péché ne réside pas dans des rituels visibles, comme le suggéraient les Pharisiens.
Dieu est le seul qui puisse changer mon cœur. J'ai besoin de l'aide de son Esprit Saint pour me transformer et me purifier.
Continuez à prier pour la guérison
Il y a peu de choses plus douloureuses que de voir ses propres enfants souffrir. La fille de la Cananéenne était « cruellement tourmentée » (v.22) (Colombe). Cette mère a dû crier dans son cœur : « Jusqu’à quand, Seigneur ? » Mais elle continuait à demander la guérison et a refusé d’être découragée par le fait que Jésus ne semblait pas répondre à sa requête. « (…) la femme vient se mettre à genoux devant lui en disant : "Seigneur, aide-moi !" » (v.25)
Jésus vit que « sa foi » était « grande » et il guérit sa fille (v.28). Il a poursuivi en guérissant « des boiteux, des aveugles, des infirmes, des muets et beaucoup d’autres malades » (v.30).
Continuez à agir au nom des affamés
Non seulement Jésus s'occupe de la question de la maladie (v.22 et suivants), mais il se soucie aussi profondément de la souffrance causée par la faim. Il dit : « J’ai pitié de cette foule. Depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas leur demander de rentrer chez eux sans manger » (v.32).
Jésus est capable de faire beaucoup avec très peu. Avec la petite quantité de nourriture qu'on lui donne, il nourrit les foules. Si vous lui donnez votre vie et vos ressources, aussi petites qu'elles puissent vous paraître, il est capable de les multiplier et de les utiliser grandement.
Si Jésus se souciait tant de la faim passagère, à plus forte raison doit-il être préoccupé par des centaines de millions de personnes dans le monde qui aujourd'hui, souffrent de famine et de malnutrition. En tant que disciples de Jésus, nous sommes appelés à agir en son nom.
A priori, tout le monde devrait approuver Jésus. Mais, ce n’est pourtant pas le cas. Les Pharisiens ont été offensés (v.12) quand ils l’entendirent. Si Jésus lui-même a offensé des gens à cause de ce qu’il a dit, ne soyez pas surpris que certaines personnes soient offensées par ce que vous dites en son nom.
Prière
Seigneur, donne-moi ta compassion pour les gens qui souffrent. Viens, Saint-Esprit.
Genèse 43,1-44,34
Jacob accepte de laisser partir son fils Benjamin
43 La famine continue à peser sur le pays de Canaan. 2 La famille de Jacob a fini de manger tout le blé rapporté d’Égypte. Alors Jacob dit à ses fils : « Repartez en Égypte nous acheter un peu de nourriture. » 3 Juda lui répond : « Le gouverneur égyptien nous a dit clairement : “Je ne vous recevrai pas si votre frère n’est pas avec vous.” 4 Si tu acceptes d’envoyer Benjamin avec nous, nous irons t’acheter de la nourriture. 5 Mais si tu refuses, nous n’irons pas. En effet, le gouverneur nous a dit : “Je ne vous recevrai pas si votre frère n’est pas avec vous.” » 6 Jacob leur dit : « Pourquoi est-ce que vous avez dit à cet homme que vous aviez un autre frère ? Vous m’avez fait du tort. » 7 Ils répondent : « Le gouverneur nous a posé beaucoup de questions, sur nous et sur notre famille. Il nous a demandé : “Est-ce que votre père est encore vivant ? Est-ce que vous avez un autre frère ?” Nous avons seulement répondu à ses questions. Nous ne pouvions pas savoir qu’il allait nous dire : “Faites venir votre frère.” »
8 Juda ajoute : « Père, laisse venir Benjamin avec moi. Nous devons partir si nous voulons rester en vie, toi, nous et nos enfants. Nous n’avons pas envie de mourir. 9 Je me tiens pour responsable de lui. Tu pourras me demander des comptes si je ne le ramène pas. S’il ne revient pas auprès de toi, je porterai cette faute devant toi toute ma vie. 10 D’ailleurs, si nous n’avions pas attendu si longtemps, nous aurions eu le temps d’aller deux fois en Égypte et de revenir. » 11 Jacob leur dit : « Eh bien, nous n’avons pas le choix. Voici ce que vous allez faire : prenez dans vos bagages de bons produits de notre pays pour les offrir à cet Égyptien. Emportez un peu de résine, un peu de miel, de la gomme, du ladanum, des pistaches et des amandes. 12 Rapportez l’argent que vous avez trouvé dans vos sacs de blé : c’était peut-être une erreur. Prenez aussi une deuxième somme d’argent. 13 Maintenant, repartez voir cet homme avec Benjamin. 14 Que le Dieu tout-puissant touche son cœur pour qu’il ait pitié de vous et qu’il laisse revenir Siméon et Benjamin ! Moi, je vais rester sans enfant, comme si je n’en avais jamais eu. »
Joseph offre un repas à ses frères
15 Les frères préparent les cadeaux et les deux sommes d’argent. Puis ils repartent en Égypte avec Benjamin. Ils se présentent devant Joseph. 16 Quand Joseph voit que Benjamin est avec eux, il dit à son intendant : « Conduis ces gens chez moi. Fais tuer une bête et prépare-la. À midi, ils mangeront avec moi. » 17 L’intendant fait ce que Joseph lui a commandé et il conduit ces hommes chez son maître. 18 Quand on leur demande d’entrer dans la maison de Joseph, ils ont peur. Ils pensent : « C’est à cause de l’argent remis dans nos sacs de blé pendant le premier voyage. Ils vont tomber sur nous et nous faire du mal. Ils vont prendre nos ânes et faire de nous des esclaves. » 19 Au moment d’entrer, ils s’approchent donc de l’intendant et lui disent : 20 « Pardon, Monsieur l’intendant. Nous sommes déjà venus une première fois pour acheter de la nourriture. 21 En rentrant, quand nous nous sommes arrêtés pour la nuit, nous avons ouvert nos sacs. Et chacun de nous a retrouvé son argent à l’ouverture de son sac. C’était exactement la somme que nous avions payée. Donc, nous la rapportons aujourd’hui. 22 Nous avons une autre somme d’argent pour acheter encore de la nourriture. Nous ne savons pas qui avait remis l’argent dans nos sacs. » 23 L’intendant répond : « Soyez tranquilles, n’ayez pas peur. C’est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui a mis un trésor dans vos sacs. Votre argent à vous, je l’ai bien reçu. »
Ensuite, il libère Siméon. 24 Il fait entrer tous les frères chez Joseph. Il leur apporte de l’eau pour qu’ils se lavent les pieds et il donne de l’herbe à leurs ânes. 25 Les frères préparent les cadeaux en attendant l’arrivée de Joseph à midi. Ils comprennent en effet qu’ils vont manger là, avec lui. 26 Quand Joseph arrive, ils lui présentent les cadeaux qu’ils ont apportés. Et ils s’inclinent jusqu’à terre devant lui. 27 Joseph leur demande comment ils vont, puis il ajoute : « Vous m’aviez parlé de votre vieux père. Comment va-t-il ? Est-ce qu’il est encore vivant ? » 28 Ils répondent : « Oui, ton serviteur, notre père, va bien, il est encore vivant. » Ils s’inclinent de nouveau jusqu’à terre. 29 Puis Joseph voit Benjamin, son frère, le fils de sa mère. Il demande : « Vous m’aviez parlé de votre plus jeune frère. Est-ce que c’est lui ? » Et il lui dit : « Que Dieu te bénisse, mon enfant ! »
30 Quand Joseph voit Benjamin, il est très ému, et ses yeux se remplissent de larmes. Il sort rapidement et va dans sa chambre pour pleurer. 31 Puis il se lave le visage et revient. Il cache ses sentiments et dit : « Servez le repas ! » 32 On sert Joseph seul à une table et ses frères à une autre table. Les Égyptiens invités chez lui mangent aussi à part. En effet, ils ne peuvent pas manger avec les Hébreux, leur religion leur interdit cela. 33 Les frères sont assis en face de Joseph. On les a placés par rang d’âge, de l’aîné au plus jeune. Ils se regardent les uns les autres, ils sont très surpris. 34 Joseph leur fait servir les plats qui sont sur sa table. Il fait donner à Benjamin un plat cinq fois plus rempli que les plats de ses frères. Et ils boivent beaucoup de vin avec Joseph.
Benjamin est accusé de vol
44 Plus tard, Joseph donne cet ordre à son intendant : « Remplis les sacs de ces gens-là. Donne-leur autant de nourriture qu’ils peuvent en porter. Remets aussi l’argent de chacun à l’ouverture de son sac. 2 Dans le sac du plus jeune, remets la somme qu’il voulait payer. Mets aussi ma coupe en argent. » L’intendant fait ce que Joseph lui a commandé. 3 Le jour suivant, au lever du soleil, on laisse partir ces gens avec leurs ânes. 4 Ils sortent de la ville, mais ils ne sont pas encore très loin. Alors Joseph dit à son intendant : « Cours derrière ces gens, rattrape-les. Interroge-les en disant : “Vous avez rendu le mal pour le bien, pourquoi donc ? 5 Vous avez volé la coupe que mon maître utilise pour boire et pour deviner l’avenir. Ce que vous avez fait là, c’est mal.” »
6 L’intendant les rattrape et il leur dit ces paroles. 7 Les frères de Joseph répondent : « Monsieur l’intendant, pourquoi nous accuser de cette façon ? Nous ne sommes pas capables de faire une chose pareille ! 8 Nous avons rapporté de Canaan l’argent que nous avons retrouvé à l’ouverture de nos sacs. Ce n’est sûrement pas pour voler de l’argent ou de l’or dans la maison de ton maître ! 9 Monsieur l’intendant, si on trouve une coupe dans les bagages de l’un de nous, il faut le faire mourir. Et nous, nous serons tes esclaves. » 10 L’intendant répond : « D’accord ! Faisons comme vous dites. Mais celui chez qui on trouvera la coupe, celui-là sera mon esclave, et les autres seront libres. » 11 Chacun descend rapidement son sac de blé et il l’ouvre. 12 L’intendant fouille tous les sacs. Il commence par le sac du frère aîné et il finit par celui du plus jeune. On trouve la coupe dans le sac de Benjamin. 13 Alors ils déchirent leurs vêtements. Chacun remet le sac sur son âne, et ils retournent à la ville.
Juda prend la défense de Benjamin
14 Juda et ses frères arrivent à la maison de Joseph. Joseph est encore là. Ils s’inclinent jusqu’à terre devant lui. 15 Joseph leur dit : « Pourquoi est-ce que vous avez agi de cette façon ? Un homme comme moi a le pouvoir de tout deviner, vous ne savez pas cela ? » 16 Juda prend la parole et dit : « Monsieur le Gouverneur, nous ne pouvons rien répondre. Aucune parole ne peut prouver que nous ne sommes pas coupables. C’est Dieu qui a découvert notre faute. Nous serons donc tes esclaves avec celui qui avait la coupe dans son sac. » 17 Joseph leur dit : « Non, je ne ferai pas cela, quelle horreur ! Celui qui avait la coupe dans son sac, c’est celui-là seulement qui sera mon esclave. Vous, rentrez en paix chez votre père. »
18 Juda s’avance vers Joseph et dit : « Monsieur le Gouverneur, tu es aussi important que le roi d’Égypte. C’est pourquoi, je t’en prie, ne te mets pas en colère contre moi. Mais permets-moi de te dire quelque chose. 19 La première fois, tu nous as demandé si nous avions encore notre père et un autre frère. 20 Nous avons répondu : “Nous avons encore notre vieux père et un frère plus jeune. Notre père a eu cet enfant quand il était déjà vieux et il l’aime beaucoup. En effet, c’est le seul enfant qui lui reste de sa femme préférée. L’autre fils est mort.” 21 Tu nous as dit : “Amenez-le-moi, je veux m’occuper de lui.” 22 Nous avons répondu : “Cet enfant ne peut pas quitter son père. S’il le quitte, son père mourra.” 23 Mais tu nous as dit : “Si votre plus jeune frère ne revient pas avec vous, je ne vous recevrai pas.” 24 Donc, quand nous sommes retournés auprès de notre père, ton serviteur, nous lui avons répété tes paroles. 25 Plus tard, notre père nous a dit : “Allez encore acheter de la nourriture.” 26 Nous lui avons répondu : “Nous ne pouvons pas aller en Égypte sans notre plus jeune frère. S’il vient avec nous, nous irons là-bas. S’il ne vient pas avec nous, le gouverneur d’Égypte ne nous recevra pas.” 27 Notre père nous a répondu : “Vous le savez, ma femme Rachel m’a donné seulement deux fils. 28 L’un des deux m’a quitté et j’ai dit : Une bête sauvage l’a sûrement dévoré. En effet, jusqu’à maintenant, je ne l’ai jamais revu. 29 Vous voulez encore m’enlever ce fils ! Je suis vieux. Si un malheur lui arrive, je mourrai de chagrin par votre faute.”
30 « Maintenant donc, Monsieur le Gouverneur, je ne peux pas rentrer chez mon père sans ramener l’enfant. 31 La vie de mon père est trop liée à la sienne. S’il ne le voit pas revenir, il va mourir. Nous serons alors coupables de l’avoir fait mourir de chagrin dans sa vieillesse. 32 De plus, j’ai déclaré que j’étais responsable de l’enfant devant mon père. Je lui ai dit : “Si je ne le ramène pas auprès de toi, je porterai cette faute devant toi toute ma vie.” 33 Je t’en prie, permets-moi de rester ici comme esclave à ton service, à la place de l’enfant. Laisse-le repartir avec ses frères. 34 Je ne pourrai jamais retourner chez mon père si l’enfant n’est pas avec moi. Je ne supporterais pas de voir le malheur qui frapperait mon père. »
Commentaire
Continuez à espérer
Jacob aurait pu crier, comme David : « Jusqu’à quand, Seigneur ? » (Psaume 13,2a). Ses souffrances semblaient s'éterniser. Il a été en deuil après la perte de son fils, pendant plus de vingt ans. Désormais une grave famine sévissait (Genèse 43,1) et il devait faire face à la possibilité de perdre son Benjamin tant aimé. Il dit alors : « Pourquoi est-ce que vous avez dit à cet homme que vous aviez un autre frère ? Vous m’avez fait du tort » (v.6). Il dit ensuite presque avec résignation : « Et moi, si je dois être privé de mes enfants, que j'en sois privé ! » (v.14) (Colombe).
Finalement, Jacob a simplement dû faire confiance à Dieu et laisser partir son fils Benjamin. Une fois qu’il l’a fait, les choses se sont arrangées. Très souvent, ce n'est que lorsque nous renonçons et que nous remettons une situation entre les mains du Seigneur, peut-être en craignant le pire, que Dieu arrange tout.
L'auteur de cette section de la Genèse est un brillant conteur. Il dépeint de manière remarquable l’agonie. Juda sait que si son père devait perdre Benjamin – après Joseph – cela le tuerait probablement. Il parle du « malheur qui frapperait mon père » (44,34). Pendant ce temps, nous – les lecteurs – savons que Joseph est en fait toujours vivant et que, suite à cela, tous ses rêves se réalisent (43,26-28). Joseph est « très ému » et s’en va dans « sa chambre pour pleurer » (v.30).
Joseph met ses frères à l'épreuve. Juda est un homme changé. Auparavant, il avait impitoyablement vendu son frère en esclavage (37,26-27). Il est maintenant prêt à donner sa vie pour sauver son frère : « Je t’en prie, permets-moi de rester ici comme esclave à ton service, à la place de l’enfant » (44,33).
À travers tous les rebondissements inattendus de ces événements, Dieu est à l'œuvre, réalisant son dessein. Il travaille sans cesse sur votre caractère de façon à ce que vous puissiez un jour regarder en arrière et dire : « Je veux chanter le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait ! » (Psaume 13,6).
Jacob a dû envoyer son "seul" (il est le seul qui reste « Je n’ai plus que lui », Genèse 42,38) fils Benjamin pour sauver toute la famille. En lisant ceci avec la perspective du Nouveau Testament, cela nous rappelle que Dieu a envoyé son Fils unique, Jésus, pour nous sauver.
Prière
Seigneur, merci d'avoir envoyé Jésus pour me sauver. Dans les moments difficiles, quand je crie : « Jusqu’à quand, Seigneur ? », aide-moi à continuer à aller de l’avant, à suivre Jésus, à prier, à avoir confiance, à me réjouir, à t’adorer et à mettre mon espérance en toi.
Pippa ajoute
Genèse 43,1-44,34
Ce passage est très émouvant et s’achève sur une touche de suspens. Tant de douleur, de jalousie, de tromperie et de méchanceté. Joseph éprouve les frères pour voir ce qu'il y a dans leur cœur : Ont-ils changé ? Regrettent-ils leurs actions ? Quand Joseph a vu ses frères se prosterner, il a dû être tellement tenté de dire : "Vous souvenez-vous de ces rêves... ne vous l’avais-je pas dit... ?" Mais il ne l'a pas fait. Certaines choses sont révélées pour nous encourager personnellement ou pour que l’on prie à leur sujet, mais il est parfois préférable que l’on n'en parle pas aux autres.
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