Jour 48

Aiguisez votre conscience

Sagesse Proverbes 5,1-14
Nouveau Testament Marc 2,18-3,30
Ancien Testament Exode 21,1-22,30

Introduction

Dans le passage d'aujourd'hui, Jésus pose cette question : « Qu’est-ce qu’il est permis de faire ? Du bien ou du mal ? … » (Marc 3,4)

Autrefois, j'étais athée. Je croyais que notre corps, notre esprit, et les circonstances dans lesquelles nous naissons, déterminaient toutes nos actions. De manière logique, il me semblait que s'il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de base absolue pour la morale. Et par conséquent, en suivant cette logique, il n'y a pas de "bien" ou de "mal" absolu.

Pourtant, au fond de moi, je savais que quelque chose comme le "bien" et le "mal" existait. Même si je ne croyais pas en Dieu, ces mots faisaient partie de mon vocabulaire. Mais, ce n'est qu’après avoir rencontré Jésus que j'ai compris qu'il y avait un Dieu qui a créé un univers moral. Dans les Écritures, et en particulier dans la personne de Jésus-Christ, la nature du bien et du mal est révélée.

Dieu nous a donné une conscience afin que nous sachions que certaines choses sont "bonnes" et d'autres "mauvaises". Mais nos consciences peuvent être affaiblies et elles ont besoin d'être aiguisées par la vérité objective.

Sagesse

Proverbes 5,1-14

Se méfier de la femme infidèle, voilà la sagesse

5 Mon enfant, fais attention à la sagesse que j’enseigne, écoute les conseils que mon intelligence te donne. 2 Alors tu les garderas et tu sauras ce que tu dis. 3 Oui, les paroles de la femme d’un autre sont aussi sucrées que le miel, et plus douces que l’huile. 4 Mais finalement, elles laissent un goût amer, elles blessent comme une épée qui coupe des deux côtés. 5 La conduite de cette femme mène à la mort, ses pieds descendent vers la tombe. 6 Elle ne prend pas la route de la vie, elle se trompe de chemin et elle ne le sait pas. 7 Et maintenant, mon enfant, écoute-moi, ne repousse pas mes conseils. 8 Ne va pas avec une femme comme celle-là, ne t’approche même pas de l’entrée de sa maison. 9 Sinon, elle t’enlèvera ton honneur, et ta vie sera détruite par un mari sans pitié. 10 Tes biens profiteront à des étrangers, ton salaire ira à un inconnu. 11 Finalement, tu seras complètement épuisé et tu gémiras. 12 Alors tu diras : « J’ai détesté les avertissements, je n’ai pas accepté les reproches, 13 je n’ai pas écouté les conseils de mes maîtres, je n’ai pas fait attention à leurs enseignements. 14 Et maintenant, je suis très malheureux, presque rejeté de l’assemblée et de la communauté. »

Commentaire

Méfiez-vous du mal déguisé en bien

Tout péché comporte une dimension de tromperie. Cela implique souvent de déguiser le mal en bien. Il y a une attirance superficielle, car « les lèvres de la courtisane distillent le miel, et sa parole est plus douce que l'huile » (v.3) (Colombe). Mais pour finir, « elle est amère comme l'absinthe » (v.4) (Colombe) et suivre ce chemin mène à la « mort » (v.5a) et à la « tombe » (v.5b).

Ces versets mettent en avant à la fois l'attrait et le danger de la tentation sexuelle. Nous vivons dans une société de plus en plus sexualisée, avec de la pornographie sur Internet facilement accessible, des images sexuelles tout autour de nous et une culture qui nous encourage à rechercher "l'épanouissement" sexuel.

Notre sexualité est une bénédiction donnée par Dieu (voir Genèse 2,24), mais lorsqu'elle est mal utilisée, elle peut être destructrice et néfaste. Ces versets nous rendent sensibles à l'attrait du péché sexuel, mais ils sont un avertissement pour que nous ne soyons pas trompés par lui.

Restez éloignés du chemin que vous regretterez. “Gardez vos distances“, « Éloigne d'elle ton chemin, et ne t'approche pas de la porte de sa maison » (v.8) (Colombe). Si nous ignorons ce conseil, nous risquons de gaspiller notre vie et de la terminer “plein de regrets“ (MSG) “épuisés et gémissants“ (Proverbes 5,11). Ne flirtez pas avec la tentation ; fuyez la tentation.

Joyce Meyer écrit : "La Sagesse est notre amie ; elle nous aide à ne pas vivre dans le regret. Je pense que la chose la plus triste au monde serait d'atteindre la vieillesse, de regarder ma vie passée et de n’éprouver que des regrets concernant ce que j'ai fait ou ce que je n'ai pas fait. La sagesse nous aide à faire maintenant des choix dont nous serons heureux plus tard."

Prière

Seigneur, aide-moi à prendre de sages précautions afin de rester loin de tout ce qui pourrait me conduire au péché. « Et ne permets pas que nous soyons tentés. Mais libère-nous de l’esprit du mal. » (Matthieu 6,13)

Nouveau Testament

Marc 2,18-3,30

Jésus parle du jeûne

18 Un jour, les disciples de Jean-Baptiste et les Pharisiens sont en train de jeûner. Des gens viennent dire à Jésus : « Les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens sont en train de jeûner, mais tes disciples à toi ne jeûnent pas. Pourquoi donc ? » 19 Jésus leur répond : « Est-ce que les invités à un mariage peuvent jeûner quand le marié est avec eux ? Pendant tout le temps où le marié est avec eux, les invités mangent et boivent. 20 Mais le moment va venir où on leur enlèvera le marié. Alors, ce jour-là, ils jeûneront.

21 « Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieux vêtement. Sinon, le morceau neuf arrache une partie du vieux vêtement, et le trou dans le vieux vêtement est encore plus grand ! 22 Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. Sinon, le vin fait éclater les outres, et on perd à la fois le vin et les outres. Au contraire, il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves. »

Le Fils de l’homme est le maître du sabbat

23 Un jour de sabbat, Jésus traverse des champs. Ses disciples se mettent à arracher des épis le long du chemin. 24 Les Pharisiens disent à Jésus : « Regarde, pourquoi est-ce que tes disciples agissent ainsi ? Le jour du sabbat, c’est interdit ! » 25 Jésus leur répond : « Vous n’avez jamais lu ce que David a fait ? Un jour, il avait faim et ceux qui étaient avec lui avaient faim aussi, mais ils n’avaient rien à manger. 26 Il est entré dans la maison de Dieu. C’était au temps où Abiatar était grand-prêtre. David a mangé les pains qui étaient offerts à Dieu, et il en a donné aussi à ceux qui l’accompagnaient. Pourtant, seuls les prêtres avaient le droit d’en manger ! » 27 Et Jésus ajoute : « Dieu a fait le sabbat pour les êtres humains, il n’a pas fait les êtres humains pour le sabbat. 28 C’est pourquoi le Fils de l’homme est le maître même du sabbat. »

Jésus guérit un homme à la main paralysée

3 Ensuite, Jésus retourne dans la maison de prière. Là, il y a un homme qui a la main paralysée. 2 Les gens regardent Jésus avec attention pour voir s’il va guérir cet homme un jour de sabbat. En effet, ils cherchent une raison de l’accuser. 3 Jésus dit à l’homme qui a la main paralysée : « Lève-toi, ici, devant tout le monde ! » 4 Ensuite, il dit à ceux qui sont là : « Le jour du sabbat, qu’est-ce qu’il est permis de faire ? Du bien ou du mal ? De sauver la vie de quelqu’un, ou de le laisser mourir ? » Mais ils ne répondent pas. 5 Jésus les regarde tous avec colère, il est triste parce qu’ils ne veulent pas comprendre. Il dit à l’homme : « Tends ta main ! » L’homme tend sa main et elle est guérie ! 6 Les Pharisiens sortent de la maison de prière.

Aussitôt, ils se réunissent avec les gens du parti d’Hérode Antipas, pour voir comment faire mourir Jésus.

Une foule nombreuse vient trouver Jésus

7 Jésus part avec ses disciples vers le lac de Galilée. Une foule nombreuse le suit. Les gens viennent de Galilée, de Judée, 8 de Jérusalem, de l’Idumée, de la région qui est de l’autre côté du Jourdain et des environs de Tyr et de Sidon. Cette grande foule vient voir Jésus, parce qu’elle a appris tout ce qu’il fait. 9 Alors Jésus dit à ses disciples : « Préparez-moi une barque, pour que la foule ne m’écrase pas ! » 10 En effet, Jésus a guéri beaucoup de gens, et tous ceux qui souffrent de maladies se précipitent sur lui pour le toucher. 11 Quand les esprits mauvais voient Jésus, ils se jettent à ses pieds en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » 12 Mais Jésus leur commande sévèrement : « Ne dites pas qui je suis. »

Jésus choisit les douze apôtres

13 Ensuite, Jésus va dans la montagne. Il appelle les hommes qu’il veut, et ils viennent auprès de lui. 14 Parmi eux, il en choisit douze, et il leur donne le nom d’apôtres. Il les choisit pour les avoir avec lui et pour les envoyer annoncer le Royaume de Dieu. 15 Il leur donne aussi le pouvoir de chasser les esprits mauvais. 16 Voici les douze apôtres : Simon, à qui Jésus donne le nom de Pierre ; 17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques : Jésus leur donne le nom de Boanergès, c’est-à-dire « les hommes pareils au tonnerre » ; 18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Thaddée, Simon qu’on appelle le nationaliste 19 et Judas Iscariote, celui qui va livrer Jésus.

La famille de Jésus veut l’emmener loin de la foule

20 Jésus revient à la maison. Une grande foule se rassemble de nouveau. Alors Jésus et ses disciples n’ont même pas le temps de manger ! 21 Les gens de la famille de Jésus apprennent cela et ils se mettent en route pour venir le prendre. En effet, ils disent : « Jésus est devenu fou ! »

Jésus répond à ceux qui l’accusent

22 Les maîtres de la loi, qui sont venus de Jérusalem, disent : « Jésus a en lui Satan, le chef des esprits mauvais ! Et c’est Satan qui lui donne le pouvoir de chasser ces esprits. »

23 Alors Jésus appelle les maîtres de la loi et il leur dit, en utilisant des comparaisons : « Comment Satan, l’esprit du mal, peut-il chasser l’esprit du mal ? 24 Quand les habitants d’un royaume font la guerre entre eux, ce royaume ne peut pas continuer à exister. 25 Et quand les gens d’une famille se battent entre eux, cette famille ne pourra pas continuer à exister. 26 Si Satan est en guerre contre lui-même, ou si Satan n’est pas d’accord avec lui-même, son pouvoir ne peut pas durer. Pour lui, c’est la fin.

27 « Si quelqu’un veut entrer dans la maison d’un homme fort et voler toutes ses richesses, il doit d’abord attacher l’homme fort. Ensuite, il peut tout voler dans la maison.

28 « Je vous le dis, c’est la vérité : les gens recevront le pardon pour tous leurs péchés et pour toutes leurs insultes contre Dieu. 29 Mais si quelqu’un insulte l’Esprit Saint, il ne pourra jamais recevoir le pardon. Il reste toujours coupable. »

30 Jésus parle de cette façon aux maîtres de la loi parce qu’ils ont dit : « Il a un esprit mauvais en lui. »

Commentaire

Prenez une décision concernant Jésus : bon ou mauvais ?

Qui est Jésus ? Nous avons tous à nous faire une opinion sur Jésus : Etait-il mauvais ? Etait-il fou ? Ou était-il Dieu ? Ce n'est pas une nouvelle question. Au temps de Jésus, les gens avaient aussi à choisir entre ces trois options.

Jésus n'était pas seulement un grand professeur de religion. Il se considérait clairement comme bien plus que cela. Jésus a fait des déclarations étonnantes sur lui-même. Et même dans ce relativement court extrait de l'évangile de Marc, nous pouvons relever un certain nombre de ces affirmations.

Il n'y a, en réalité, vraiment que trois options : soit il était mauvais ou fou, soit ses affirmations étaient vraies.

  1. Etait-il mauvais ?

Les maîtres de la Loi disaient : « Jésus a en lui Satan, le chef des esprits mauvais ! Et c’est Satan qui lui donne le pouvoir de chasser ces esprits. » (3,22) Ils disaient : « il a un esprit mauvais en lui. » (v.30b)

  1. Etait-il fou ?

Les gens disaient : « Jésus est devenu fou ! » (v.21b)

  1. Est-il Dieu ?

Jésus dit implicitement qu'il est l'époux (voir 2,18-19). Il se décrit lui-même comme « maître même du sabbat » (v.28), et lorsque les esprits mauvais crient : « Tu es le Fils de Dieu ! » (3,11), Jésus ne le nie pas mais « leur commande sévèrement : “Ne dites pas qui je suis.“ » (v.12)

C.S. Lewis résume ainsi la situation : “Nous sommes donc confrontés à une alternative effrayante. L'homme dont nous parlons était (et est) soit juste ce qu'il a dit, soit [fou] ou quelque chose de pire. Maintenant, il me semble évident qu'il n'était ni [fou] ni un monstre ; et par conséquent, aussi étrange ou terrifiant ou improbable que cela puisse paraître, je dois accepter l'opinion qu'il était et est Dieu. Dieu a atterri sur ce monde occupé par l'ennemi sous forme humaine.“

Notre décision si Jésus est mauvais, fou ou Dieu a d'énormes conséquences.

Après avoir passé trois ans avec lui, ses disciples en sont venus à la conclusion qu'il était vraiment le Fils unique de Dieu, le Verbe fait chair, un homme dont l'identité était celle de Dieu. Jésus les a appelés, comme il nous appelle, d'abord à être "avec lui" et ensuite à porter son message au monde (3,14).

Jésus dit à ceux qui le décrivent comme mauvais : « Mais si quelqu’un insulte l’Esprit Saint, il ne pourra jamais recevoir le pardon » (v.29). Beaucoup de gens sont devenus anxieux à propos de ce verset, mais quiconque s'en inquiète n'aura pas commis ce péché. Le fait que les gens soient troublés (et disposés à se repentir) est une preuve certaine qu'ils ne l'ont pas commis. Ceux qui se repentent seront pardonnés.

Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas uniquement l’énonciation d’une phrase, mais une posture : une attitude fixe de l'esprit. Jésus ne dit pas qu'ils ont commis un péché – mais il les avertit du danger qu'ils encourent. Ce ne sont pas des gens ordinaires. Les scribes étaient des enseignants théologiques du peuple de Dieu, dûment accrédités. Ils étaient en contact quotidien avec la parole de Dieu.

Ce péché est une attitude qui considère le bien comme le mal et le mal comme le bien. Une telle personne a sombré jusqu‘à un point où elle ne peut pas se repentir et être pardonnée. Dans cette catégorie se trouve aussi « Judas Iscariote, celui qui va livrer Jésus. » (v.19)

Le Nouveau Testament nous assure que quiconque se repent et se tourne vers Jésus sera pardonné.

Prière

Jésus, je t’adore aujourd'hui comme l'époux, mon Seigneur et le Fils de Dieu.

Ancien Testament

Exode 21,1-22,30

Règles de l’alliance que Dieu établit avec le peuple

a. Les esclaves hébreux

21 Le Seigneur dit encore : « Voici les règles que tu présenteras aux Israélites : 2 Quand vous achèterez un esclave hébreu, il servira pendant six ans. La septième année, il pourra s’en aller librement et il ne devra rien à personne. 3 S’il était seul en venant à votre service, il partira seul. S’il était marié, sa femme partira avec lui. 4 Si son maître lui a donné une femme, et si l’esclave a eu des garçons ou des filles avec elle, la femme et ses enfants appartiennent au maître. L’homme partira tout seul. 5 Mais l’esclave déclarera peut-être : “J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas les quitter pour être libre.” 6 Dans ce cas, son maître se présente devant Dieu. Il place l’homme près de la porte de la maison ou près du montant de la porte. Là, il lui perce l’oreille avec un outil pointu. Alors l’homme sera son esclave pour toujours.

7 « Si un homme vend sa fille comme esclave, celle-ci ne retrouvera pas sa liberté dans les mêmes conditions que les hommes qui sont esclaves. 8 Voici ce qui peut arriver : son maître l’a achetée pour en faire une de ses femmes, mais ensuite, elle ne lui plaît plus. Le maître doit alors laisser quelqu’un la racheter. Il n’a pas le droit de la vendre à un peuple étranger : ce serait la trahir. 9 Ou encore le maître l’a achetée pour la donner à son fils. Dans ce cas, il suivra la coutume qui règle le mariage des filles. 10 Le maître peut aussi prendre une autre esclave pour femme. Dans ce cas, il continuera comme avant à donner à sa première femme la nourriture et les vêtements, et à s’unir à elle. 11 S’il ne fait pas pour elle ces trois choses, elle peut reprendre sa liberté gratuitement, sans verser d’argent. »

b. Les fautes qui méritent la mort

12 Le Seigneur dit encore à Moïse : « Celui qui frappe une personne et qui la tue, il faut le faire mourir. 13 Mais supposons ceci : Cet homme n’avait pas l’intention de tuer. C’est moi, le Seigneur, qui lui en ai donné l’occasion. Dans ce cas, je te montrerai un endroit où celui qui a causé l’accident pourra se réfugier. 14 Voici ce qui peut encore arriver : Quelqu’un attaque une personne par surprise pour la tuer. Même si cet homme s’est réfugié auprès de mon autel, vous l’arrêterez pour le faire mourir.

15 « Si une personne frappe son père ou sa mère, il faut la faire mourir.

16 « Voici un autre cas : Un homme enlève une personne. Il la vend ou bien il la garde chez lui. Il faut faire mourir cet homme-là.

17 « Celui qui maudit son père ou sa mère, il faut aussi le faire mourir. »

c. Les blessures physiques

18 « Supposons ceci : Pendant une dispute, un homme frappe quelqu’un avec son poing, ou bien il lui jette une pierre. L’autre homme ne meurt pas, mais il doit rester couché. 19 S’il peut se lever et marcher dehors en s’appuyant sur un bâton, l’homme qui l’a frappé ne sera pas condamné. Il devra seulement payer pour cet arrêt de travail et le faire soigner jusqu’à sa guérison.

20 « Un homme frappe son esclave, homme ou femme, à coups de bâton, et la personne meurt. Cet homme-là doit être puni. 21 Mais si la personne vit encore un jour ou deux et meurt ensuite, l’homme ne sera pas puni. En effet, la personne lui appartenait.

22 « Pendant une dispute, des hommes se battent. Ils heurtent une femme enceinte, et alors la femme accouche trop tôt. S’il ne lui arrive rien de grave, le coupable doit payer la somme que le mari demande après discussions. 23 Mais s’il arrive quelque chose de grave à la femme, le coupable sera puni : s’il a pris une vie, sa vie sera prise, 24 s’il a crevé un œil, son œil sera crevé, s’il a cassé une dent, il aura une dent cassée, s’il a blessé quelqu’un à la main ou au pied, il recevra une blessure à la main ou au pied, 25 pour une brûlure il recevra une brûlure, pour une plaie une plaie, pour un coup un coup.

26 « Un homme frappe son esclave, homme ou femme, et il lui crève un œil. Il lui rendra sa liberté, en échange de son œil. 27 S’il lui casse une dent, il rendra la liberté à son esclave, homme ou femme, en échange de sa dent.

28 « Un taureau blesse un homme ou une femme à coups de cornes, et la personne meurt. On doit tuer l’animal en lui jetant des pierres et on ne mangera pas sa viande. Par contre, on ne déclarera pas le propriétaire coupable. 29 Mais le taureau avait peut-être l’habitude de donner des coups de cornes. Le propriétaire le savait et il n’a pas surveillé le taureau. Dans ce cas, si cet animal tue quelqu’un, on le tuera en lui jetant des pierres, et on fera mourir aussi son propriétaire. 30 Si on exige du propriétaire une rançon pour sauver sa vie, il devra donner tout ce qu’on lui demandera. 31 Si le taureau tue un garçon ou une fille à coups de cornes, on suivra les mêmes règles. 32 Si le taureau tue un esclave, homme ou femme, le propriétaire de l’animal devra donner trente pièces d’argent à son maître. Et on tuera le taureau en lui jetant des pierres.

33 « Un homme laisse une citerne ouverte, ou encore il creuse une citerne sans la couvrir. Un bœuf ou un âne tombe dedans. 34 Le propriétaire de la citerne doit payer en échange une somme d’argent au propriétaire de l’animal. Mais l’animal mort sera pour celui qui a payé.

35 « Le taureau d’un homme blesse le taureau de quelqu’un d’autre, et cet animal meurt. Les deux propriétaires vendront le taureau vivant et ils se partageront l’argent. Ils partageront aussi l’animal mort. 36 Mais tout le monde savait peut-être que ce taureau donnait des coups de cornes. Pourtant son propriétaire ne l’a pas surveillé. Dans ce cas, il devra remplacer l’animal mort par un taureau vivant. Mais l’animal mort sera pour lui. »

d. Les vols d’animaux

37 « Supposons ceci : Un homme vole un taureau, un mouton ou une chèvre. Il tue l’animal et il le vend. Cet homme-là devra donner cinq bœufs pour payer le bœuf volé et quatre moutons ou quatre chèvres, pour payer le mouton ou la chèvre volé. »

22 « Quelqu’un trouve un homme, pendant la nuit, en train de trouer un mur pour voler. Il le frappe, et le voleur meurt. Dans ce cas, ce n’est pas un meurtre. 2 Mais s’il a tué le voleur pendant le jour, il s’agit bien d’un meurtre. Un voleur doit payer pour ce qu’il a pris. S’il ne peut pas, il sera vendu comme esclave.

3 « Mais on retrouve peut-être vivant le bœuf, l’âne, le mouton ou la chèvre volé dans les mains du voleur. Dans ce cas, celui-ci devra rendre deux fois ce qu’il a pris. »

e. Autres cas

4 « Un homme envoie ses animaux manger l’herbe de son champ ou de sa vigne, mais ils vont dans le champ de quelqu’un d’autre. Cet homme devra donner en échange les produits de son meilleur champ ou de sa meilleure vigne.

5 « Quelqu’un brûle des buissons d’épines. Mais le feu brûle aussi le blé mûr déjà coupé, le blé non coupé ou le blé en train de pousser. Celui qui a allumé ce feu devra payer pour les dégâts.

6 « Un homme reçoit d’un autre de l’argent ou des objets à garder. Un voleur les prend chez lui. Si on retrouve le voleur, celui-ci devra donner deux fois ce qu’il a pris. 7 Mais on ne retrouve peut-être pas le voleur. Alors l’homme qui a reçu les objets à garder se présentera devant moi, son Dieu, et il jurera qu’il n’a pas pris les objets lui-même. 8 Voici ce qu’il faut faire pour toute affaire malhonnête au sujet d’un bœuf, d’un âne, d’un mouton, d’un vêtement, ou de n’importe quel objet perdu. Si deux personnes affirment que l’animal ou l’objet leur appartient, elles doivent toutes les deux se présenter devant moi. Moi, le Seigneur, je dirai qui est coupable, et cette personne devra donner deux fois ce qu’elle a pris.

9 « Voici encore d’autres cas : Quelqu’un demande à son voisin de lui garder son âne, son bœuf, son mouton, sa chèvre ou n’importe quel autre animal. Mais l’animal meurt, ou il se blesse, ou des bandits le volent, et personne n’a rien vu. 10 Le voisin doit jurer en mon nom que lui-même n’a pas pris l’animal. Le propriétaire de l’animal acceptera le serment, et le voisin n’aura rien à payer. 11 Mais si les voleurs ont pris l’animal chez cet homme, alors il devra payer le propriétaire. 12 Si une bête sauvage a déchiré l’animal, l’homme devra apporter les restes pour le prouver. Alors il n’aura rien à rembourser.

13 « Ou bien quelqu’un emprunte un animal à son voisin. Si la bête se blesse ou meurt quand son propriétaire n’est pas là, l’homme qui a demandé l’animal devra le rembourser. 14 Mais si le propriétaire est là au moment de l’accident, l’homme ne rembourse rien. Si l’homme a payé pour emprunter l’animal, cet argent suffit. »

f. Lois diverses

15 « Un homme entraîne une jeune fille vierge qui n’est pas encore fiancée, et il couche avec elle. Il devra se marier avec elle et donner la dot à son père. 16 Mais le père refuse peut-être de lui accorder sa fille. L’homme devra quand même payer en argent ce qu’on donne d’habitude comme dot pour se marier avec une jeune fille vierge.

17 « Vous ne laisserez pas vivre une femme qui pratique la sorcellerie. 18 Il faut faire mourir celui qui s’unit à un animal. 19 À cause de moi, le Seigneur, il faut absolument faire mourir celui qui offre des sacrifices aux faux dieux, au lieu de les offrir à moi seul.

20 « Ne profitez pas des étrangers installés chez vous, ne les maltraitez pas. Vous-mêmes, vous avez été des étrangers en Égypte. 21 Ne profitez pas des veuves et des orphelins. 22 Si vous profitez d’eux, et s’ils crient au secours, j’entendrai leurs cris. 23 Je me mettrai en colère et je vous ferai mourir à la guerre. Alors vos femmes deviendront veuves, et vos enfants seront orphelins.

24 « Si vous prêtez de l’argent à quelqu’un de mon peuple, à un pauvre qui est avec vous, ne soyez pas comme les autres prêteurs, ne lui demandez pas d’intérêts.

25 « Si vous prenez le vêtement de quelqu’un en échange de quelque chose, rendez-le avant le coucher du soleil. 26 Il n’a que cela pour se couvrir, et pour se protéger. Sinon, comment pourra-t-il se couvrir ? S’il m’appelle au secours, je l’entendrai. Oui, je suis bon, moi !

27 « Ne m’insultez pas, moi, votre Dieu. Ne maudissez pas celui qui a une responsabilité dans votre peuple.

28 « Apportez-moi sans retard la part de récoltes et de raisin qui est pour moi.

« Consacrez-moi l’aîné de vos fils.

29 « Vous ferez la même chose avec vos animaux. Le premier petit d’une vache, d’une brebis ou d’une chèvre restera sept jours avec sa mère. Le huitième jour, vous me l’offrirez en sacrifice.

30 « Vous serez totalement à moi. Ne mangez donc pas la viande d’un animal que les bêtes sauvages ont déchiré. Vous la jetterez aux chiens. »

Commentaire

Promouvoir le bien et prévenir le mal

Le peuple de Dieu a établi des règles pour la vie sociale. Certaines des lois peuvent nous paraître très étranges ou très dures. Pourtant, si on les compare aux lois d'autres peuples anciens, elles sont remarquablement humaines et certains des principes sont encore pertinents aujourd'hui.

Ces lois ont été conçues pour limiter le mal. Par exemple, il existe un droit à la légitime défense, mais pas à l'usage d'une force excessive en cas de légitime défense (22,1-2). Il y a aussi l'interdiction de l'escalade de la violence et la mise en place d'une peine équivalente – vie pour vie, œil pour œil, et ainsi de suite (21,23-25).

La loi a été clairement conçue pour les juges et non pour les particuliers (voir Deutéronome 19,18-21). C'était un guide pour les juges et pour la détermination de la peine. Il n'a jamais été prévu que des individus se vengent de la sorte. En fait, elle n'a presque certainement jamais été prise au pied de la lettre, sauf dans le cas des infractions entraînant la peine capitale. Les lois étaient considérées comme donnant la peine maximale possible. Les peines étaient généralement remplacées par des amendes et des dommages et intérêts financiers.

Pour un lecteur d’autrefois, l'accent mis sur les droits des esclaves a dû être perçu comme révolutionnaire. Les maîtres devaient libérer leurs esclaves après une période maximale de six ans (Exode 21,2) et il y avait des dispositions strictes pour limiter les mauvais traitements des esclaves (vv.20,26-27). Il semble que l'on se soit particulièrement préoccupé des droits des femmes esclaves, qui étaient particulièrement vulnérables en ce temps. Elles ne doivent pas être traitées de la même manière que les esclaves masculins (v.7) mais doivent être soit mariées soit autorisées à être rachetées (v.8-11).

Par ailleurs, les lois de l’Ancien Israël cherchaient à promouvoir le bien. Dieu a dit : « Vous serez pour moi des hommes saints » (22:30a) (Colombe). Il y avait donc des lois pour protéger les « étrangers » (v.20), ainsi que les veuves et les orphelins (v.21). Dans le passage de demain, nous verrons qu'il y avait aussi des lois pour garantir la justice pour les pauvres (23,6). Les individus étaient conviés à ne pas chercher à se venger et à ne pas avoir de rancune. Au contraire, on leur enseignait : « chacun de vous doit aimer son prochain comme lui-même. » (Lévitique 19,18)

La loi aidait à construire une communauté qui avait pour base l'interdépendance et la responsabilité mutuelle. Chaque règle, aussi étrange soit-elle, aidait les gens à apprendre à vivre ensemble et à prendre soin les uns des autres. C'est une leçon que nous avons tous à apprendre, tout particulièrement dans le contexte de la vie au XXIe siècle où indépendance et isolement sont la norme. Nous ne suivons pas les règles et les lois simplement parce que nous le devons, mais parce qu'elles nous aident à traiter chacun comme quelqu'un fait à l'image de Dieu.

Prière

Seigneur, aide-moi à éviter le mal et à faire le bien dans ma vie. Aide-moi à traiter chaque personne avec laquelle je suis en contact aujourd'hui, comme quelqu'un fait à l'image de Dieu – avec amour, dignité et respect.

Pippa ajoute

Après avoir lu Exode 21 et 22, qui traitent des lois visant à protéger la société, je suis très heureuse que dans le Nouveau Testament, Jésus réinterprète radicalement la loi de l'Ancien Testament, et que nous le voyions guérir quelqu'un le jour du sabbat.

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Références

C. S. Lewis, Mere Christianity, (HarperCollins, 2001), p.50

Joyce Meyer, La Bible de la vie quotidienne, (Faitshwords, 2013), p.965

Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000.

Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978.

Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019.

Les extraits marqués (TOB) sont tirés de la Traduction œcuménique de la Bible © Société biblique française – Bibli’O et Editions du Cerf, 2010.

Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message.

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