Trois types de victoire dans votre vie
Introduction
José Henriquez était l'un des trente-trois mineurs piégés à plus de 700 mètres sous terre, lorsqu'une section de la mine de cuivre San José, dans le nord du Chili, s'est effondrée. C'était le 5 août 2010. Pendant dix-sept jours, toutes les tentatives de sauvetage ont échoué. Aucun signe de vie n’était détecté dans la mine de cuivre. Les mineurs piégés avaient assez de nourriture pour trois jours et un peu d'eau potable. Ils faisaient face à la perspective d'une mort atroce due à la faim.
J'ai eu l’occasion d’interviewer José Henriquez et sa femme Bianca à Holy Trinity Brompton (HTB). Il nous a raconté comment ils avaient prié Dieu pour un miracle. Il a décrit le moment où, le 22 août, une foreuse a percé le tunnel où les hommes étaient enfermés. Ils avaient alors martelé la foreuse avec des tiges de fer. Ils ont vaporisé de la peinture dessus. Ils y ont inscrits de nombreux messages. Un seul de ces messages est resté sur la foreuse alors qu'elle remontait à la surface. Le message disait : « Nous allons bien. Les 33 dans l'abri. »
Au total, les hommes ont survécu un record de soixante-neuf jours sous terre avant d'être ramenés à la surface. Plus d'un milliard de personnes ont regardé le sauvetage en direct à la télévision. On a assisté à des scènes extraordinaires tandis que tout le monde célébrait une merveilleuse victoire.
La vie de foi est pleine de défis, de difficultés et d'épreuves. Mais il y a aussi des moments de victoire. Dans les passages d'aujourd'hui, nous voyons trois types de victoire.
Psaume 18,17-25
17 D’en haut, le Seigneur a tendu la main pour me saisir,
il m’a retiré de l’eau menaçante.
18 Il m’a délivré de mon puissant ennemi,
de ces adversaires trop forts pour moi.
19 Ils avaient profité de mon malheur pour m’attaquer,
mais le Seigneur est venu à mon aide.
20 Il m’a sorti du danger pour me libérer,
il m’a sauvé parce qu’il m’aime.
21 J’ai obéi au Seigneur, il m’a récompensé,
j’ai fait le bien, il a été généreux envers moi.
22 J’ai suivi le chemin du Seigneur,
je n’ai pas fait le mal loin de mon Dieu.
23 Ses décisions étaient toutes devant moi,
je n’ai pas refusé ce qu’il voulait.
24 J’ai été sans reproche devant lui,
j’ai évité de faire le mal.
25 J’ai obéi au Seigneur,
il a vu le bien que j’avais fait, il m’a récompensé.
Commentaire
1. Victoire sur vos ennemis
David a dû faire face à de nombreuses batailles dans sa vie. Il était entouré d'ennemis. Ils étaient « trop forts » pour lui (v.18b). Mais, ils ne sont pas trop forts pour Dieu. Dieu l'a sauvé de ceux qui étaient trop forts pour lui et il l'a « sorti du danger » (v.20), il l’a « mis au large » (v.20) (LSG). « Il m’a sauvé parce qu’il m’aime ! » (v.20b).
Si en ce moment, vous êtes « au large », « sorti du danger », pensez à rendre grâce à Dieu pour cela. Si ce n’est pas le cas, criez à Dieu pour qu'il vous sauve. Et si certains amis ou membres de votre famille sont en ce moment engagés dans des combats, priez que Dieu les « [sorte] du danger », qu’il les mette « au large ».
Prière
Seigneur, merci pour les moments où tu m'as fait sortir du danger, tu m’as mis au large. Aujourd'hui, je prie pour...
Matthieu 22,15-46
Est-il permis de payer l’impôt à l’empereur ?
15 Alors les Pharisiens se réunissent. Ils cherchent comment prendre Jésus au piège en le faisant parler. 16 Ils envoient vers Jésus quelques-uns de leurs disciples avec des gens du parti d’Hérode. Ces gens-là disent à Jésus : « Maître, nous le savons, tu dis la vérité. Tu enseignes en toute vérité ce que Dieu nous demande de faire. Tu n’as peur de personne, parce que tu ne regardes pas l’importance des gens. 17 Dis-nous donc ce que tu penses : est-il permis ou non de payer l’impôt à l’empereur romain ? »
18 Mais Jésus connaît leur méchanceté et il leur dit : « Hommes faux ! Pourquoi est-ce que vous me tendez un piège ? 19 Montrez-moi l’argent qui sert à payer l’impôt ! » Ils lui apportent une pièce d’argent. 20 Jésus leur dit : « Sur cette pièce, il y a l’image et le nom de quelqu’un. De qui donc ? » 21 Ils lui répondent : « De l’empereur. » Alors Jésus leur dit : « Eh bien, rendez à l’empereur ce qui est à l’empereur. Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu. » 22 Quand ils entendent cela, ils sont très étonnés. Ils laissent Jésus et s’en vont.
Est-ce que les morts se relèveront ?
23 Le même jour, des Sadducéens s’approchent de Jésus. Les Sadducéens pensent que les morts ne se relèveront pas. Ils interrogent Jésus 24 en lui disant : « Maître, Moïse a dit : “Si un homme meurt sans avoir d’enfants, son frère doit se marier avec la veuve. Ainsi, il donnera des enfants au frère qui est mort.” 25 Eh bien, supposons ceci : chez nous, il y a sept frères. Le premier se marie et il meurt sans avoir d’enfants. Il laisse donc sa femme au deuxième frère. 26 Il arrive la même chose au deuxième frère, puis au troisième et enfin à tous les sept. 27 Après eux tous, la femme meurt aussi. 28 Quand les morts se relèveront, parmi les sept frères, qui sera le mari de cette femme ? En effet, chacun a été son mari. » 29 Jésus leur répond : « Vous vous trompez, parce que vous ne connaissez ni les Livres Saints, ni la puissance de Dieu. 30 Quand les morts se relèveront, les hommes et les femmes ne se marieront pas. Mais ils vivront comme les anges auprès de Dieu. 31 Au sujet des morts qui se relèvent, vous avez sûrement lu cette parole de Dieu : 32 “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.” Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants. » 33 Les foules entendent cela. Cet enseignement de Jésus les étonne beaucoup.
Quel est le commandement le plus important ?
34 Les Pharisiens apprennent que Jésus a fermé la bouche aux Sadducéens. Alors les Pharisiens se réunissent. 35 L’un d’eux, un maître de la loi, veut tendre un piège à Jésus et il lui demande : 36 « Maître, dans la loi, quel est le commandement le plus important ? » 37 Jésus lui répond : « “Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ton intelligence.” 38 C’est le plus important et le premier des commandements. 39 Et voici le deuxième commandement, qui est aussi important que le premier : “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” 40 Toute la loi de Moïse et tout l’enseignement des prophètes dépendent de ces deux commandements. »
Le Messie et David
41 Les Pharisiens sont réunis, et Jésus leur demande : 42 « Qu’est-ce que vous pensez du Messie ? Il est le fils de qui ? » Ils lui répondent : « Il est le fils de David. » 43 Jésus leur dit : « David, rempli de l’Esprit Saint, l’a appelé “Maître”. Pourquoi donc ? 44 En effet, David a dit :
“Le Seigneur déclare à mon Maître :
Viens t’asseoir à ma droite,
je vais mettre tes ennemis sous tes pieds.”
45 « David appelle le Messie “Maître”. Alors, comment est-ce que le Messie peut être aussi fils de David ? »
46 Parmi les Pharisiens, aucun ne peut répondre un seul mot à Jésus. Et, à partir de ce jour-là, personne n’ose plus lui poser de questions.
Commentaire
2. Victoire sur vos détracteurs
Les adversaires de Jésus l'interrogent avec trois questions : un piège, une ruse et un test (vv.17,23,35). À chaque fois, il est victorieux et donne une réponse qui non seulement étonne (vv.22,33), mais qui influence aussi toute l'histoire humaine. Que pouvons-nous apprendre des réponses de Jésus ?
Ne divisez pas votre vie entre sacré et profane
Les Pharisiens avaient l’intention de piéger Jésus avec ses paroles. Ils dirent à Jésus : « Dis-nous donc ce que tu en penses : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? » (v.17) (Colombe). Les taxes auxquelles ils faisaient référence étaient extrêmement impopulaires. Si Jésus avait dit “Oui“, il aurait été discrédité aux yeux du peuple. Tout le monde l'aurait détesté et vu comme un traître voulant aider les Romains.
Pourtant, s'il avait dit “Non“ il aurait été coupable de sédition et aurait été susceptible d'être arrêté et exécuté.
Jésus, dans sa sagesse unique, n'a pas établi de règles et de règlements, mais il a énoncé des principes intemporels. Il donne une réponse étonnante : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (v.21) (Colombe).
Chaque disciple de Jésus a une double citoyenneté. Vous avez la responsabilité de jouer votre rôle en tant que bons citoyens impliqués dans les structures de votre société sur terre.
Vous êtes aussi des citoyens du ciel et vous avez une responsabilité envers Dieu. En principe, les deux – César et Dieu – ne sont pas nécessairement en conflit. Vous êtes appelés à être des bons citoyens pour les deux. Engagez-vous dans la vie de votre société, ne vous en retirez pas.
Il ne faut pas voir les choses comme si Dieu était responsable du domaine “sacré“ de votre vie alors que le gouvernement serait, lui, responsable du domaine “profane“ de votre vie. En réalité, votre vie entière est placée sous l'autorité de Dieu. Et votre engagement envers Dieu consiste en partie à honorer et obéir aux demandes légitimes que le gouvernement vous adresse. De la même façon que l'image de César était apposée sur une pièce de monnaie, vous portez l'image de Dieu (Genèse 1,26). Dieu veut que vous lui donniez l’ensemble de votre vie.
Sachez qu'il y a une vie après la mort
Par la suite, les Sadducéens posent une question piège à propos d’une femme avec sept maris. Parce que les Sadducéens ne croyaient pas en la résurrection, ils ont élaboré une question piège compliquée, pour montrer à quel point la situation était absurde (Matthieu 22,23-28).
Jésus répond : « Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu » (v.29) (Colombe). Jésus utilise le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible – les seuls dans lesquels les Sadducéens avaient confiance) pour démontrer que « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais il est le Dieu des vivants » (v.32b).
Il le fait en citant les paroles de Dieu à Moïse près du buisson ardent en Exode 3,6 : « Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (Matthieu 22,32a). Bien qu'Abraham, Isaac et Jacob soient morts depuis des centaines d'années, Dieu n'a pas dit « j'étais leur Dieu » mais « je suis le Dieu de… ». Ils sont toujours en vie.
Jésus démontre qu’il y a plus que cette vie. Il y aura, en outre, une continuité entre cette vie et la vie à venir. Il y aura une résurrection physique. Mais, il y a aussi une dimension de discontinuité, car nous vivrons « comme les anges auprès de Dieu » (v.30). Avant toute chose, les Écritures montrent qu'il y aura une résurrection, et si Dieu est tout-puissant, pourquoi n’en serait-il pas ainsi ?
Donnez la priorité à l'amour de Dieu et des autres
Les Pharisiens proposent ensuite, une question test à laquelle Jésus donne une réponse brillante, qui s’inscrit au cœur de tout l'Ancien Testament : aime Dieu (« de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ton intelligence. ») (v.37) et aime les gens (« Tu dois aimer ton prochain comme toi-même ») (v.39). Tout le reste s’appuie solidement sur ces deux commandements (vv.34-40).
Ayant fait taire ses critiques, Jésus leur pose alors une question sur son identité. Il montre à partir des Écritures que le Christ n'est pas seulement le fils de David – il est le Seigneur de David (vv.41-46). Il démontre que le Messie est bien plus qu'un simple grand roi humain. Non seulement cela remet en question leur a priori sur le Messie, mais c'est aussi pour eux, une indication voilée de l'identité de Jésus.
C'est un moment de victoire pour Jésus : « Parmi les Pharisiens, aucun ne peut répondre un seul mot à Jésus. Et, à partir de ce jour-là, personne n’ose plus lui poser de question » (v.46).
Prière
Père s'il te plaît, comme Jésus donne-moi la sagesse pour éviter les dangers, traiter les questions pièges et répondre aux questions tests.
Job 30,1-32,22
Job parle encore : Maintenant j’ai une vie de souffrance
30 « Mais maintenant, des jeunes qui n’ont pas mon âge se moquent de moi.
Pourtant, autrefois, je trouvais que leurs pères n’étaient pas dignes
d’aller avec les chiens de mon troupeau.
2 D’ailleurs ils manquaient de force,
ils ne m’auraient servi à rien.
3 « La faim et la misère les avaient rendus faibles
et ils cherchaient quelque chose à manger dans une vaste région triste et vide.
4 Ils cueillaient de l’herbe salée près des buissons,
ils mangeaient les racines des plantes.
5 « Tout le monde les chassait,
les gens criaient sur eux comme sur des voleurs.
6 Alors ils habitaient sur les pentes de chaque côté des torrents,
dans les fossés et les abris des rochers.
7 Ils étaient entassés sous les buissons,
on les entendait crier comme des ânes au milieu des épines.
8 C’étaient des espèces de fous, qui ne valaient rien.
On les chassait du pays à coups de bâton.
9 « Et maintenant, ils font des chansons sur moi,
ils racontent une foule de choses à mon sujet.
10 Je les dégoûte, et ils s’éloignent de moi.
Ou bien ils me crachent au visage sans se gêner.
11 Puisque Dieu m’a enlevé mes forces et m’a jeté à terre,
ils se conduisent très mal envers moi.
12 « Pour m’accuser, une bande de gens qui ne valent rien se lèvent.
Ils cherchent à me faire tomber,
ils lancent leur attaque contre moi pour me perdre.
13 Ils ont fermé toutes les portes,
ils veulent me détruire,
aucun d’eux n’a besoin d’aide.
14 Ils ont fait un large trou dans le mur qui me protégeait,
et ils arrivent jusqu’à moi à travers les tas de pierres.
15 « La peur tombe sur moi, elle chasse mon honneur comme un coup de vent.
Mon bonheur disparaît comme un nuage.
16 Et maintenant, ma vie s’en va,
je passe mes jours dans le malheur.
17 « La nuit, la souffrance m’atteint jusqu’aux os,
elle m’empêche de dormir.
18 Dieu m’a saisi brutalement par mon vêtement,
il me serre le cou comme un col trop étroit.
19 Il m’a jeté dans la boue,
je suis comme la poussière et la cendre.
20 « Mon Dieu, je crie vers toi, et tu ne réponds pas.
Je me tiens devant toi, mais tu ne fais pas attention à moi.
21 Tu es devenu cruel avec moi,
tu m’attaques de toutes tes forces.
22 « Tu m’emportes, tu me fais galoper avec le vent,
et l’orage me secoue violemment.
23 Oui, je le sais, tu m’emmènes vers la mort,
au rendez-vous de tous les vivants.
24 Mais si quelqu’un est brisé, est-ce qu’il ne tend pas la main ?
Dans le malheur, est-ce qu’on n’appelle pas au secours ?
25 « Est-ce que je n’ai pas pleuré sur ceux qui ont une vie difficile ?
Mon cœur s’est toujours serré en voyant les malheureux.
26 Je comptais sur le bonheur, c’est le malheur qui est arrivé.
J’attendais la lumière, c’est la nuit qui est venue.
27 « Je suis sans cesse bouleversé
par cette vie de souffrance qui est la mienne.
28 Je marche, l’air sombre : pas de lumière pour moi !
Même devant les autres, je crie au secours.
29 Par mes cris, je suis devenu le frère des chacals
et le compagnon des autruches.
30 « Ma peau est complètement sèche et se détache,
la fièvre me brûle jusqu’aux os.
31 Ma harpe joue seulement des airs de deuil,
ma flûte accompagne le chant des pleureuses. »
Job redit qu’il n’a rien fait de mal
31 « J’avais interdit à mes yeux
de regarder une jeune fille en la désirant.
2 Heureusement !
Sinon, de là-haut, qu’est-ce que Dieu m’aurait fait ?
Comment le Tout-Puissant m’aurait-il traité depuis le ciel ?
3 En effet, le malheur tombe sur l’homme mauvais,
et ceux qui agissent mal ont beaucoup d’ennuis.
4 Or, Dieu voit bien ma conduite
et il compte tous mes pas.
5 « Est-ce que j’ai l’habitude de mentir ?
Est-ce que je trompe facilement les autres ?
6 Que Dieu me juge avec justice !
Alors il verra que je suis innocent.
7 Est-ce que mes pas ont jamais quitté le bon chemin ?
Est-ce que mon cœur a suivi le désir de mes yeux ?
Est-ce que mes mains sont salies par une action mauvaise ?
8 Si c’est le cas, alors qu’un autre mange ce que j’ai semé,
qu’on arrache mes jeunes plantes du sol !
9 « Est-ce que mon cœur s’est laissé entraîner par une femme ?
Est-ce que je l’ai attendue en cachette à la porte de mon voisin ?
10 Si c’est le cas, alors que ma femme écrase le grain pour quelqu’un d’autre,
et que des étrangers s’unissent à elle !
11 « En effet, mon infidélité serait une chose horrible,
un crime qu’un juge devrait punir.
12 Ma faute serait alors comme un feu qui me brûlerait jusqu’à me détruire
et ferait disparaître tous mes biens.
13 « Quand mon serviteur ou ma servante ont eu des difficultés avec moi,
j’ai toujours respecté leurs droits.
14 Sinon, qu’est-ce que je ferai quand Dieu me jugera ?
Qu’est-ce que je répondrai quand il fera son enquête ?
15 En effet, c’est le même Dieu
qui nous a tous formés dans le ventre de notre mère, eux et moi.
16 « Est-ce que j’ai refusé de donner aux pauvres ?
Est-ce que j’ai laissé la veuve dans la misère ?
17 Est-ce que j’ai mangé tout seul ma nourriture,
sans partager avec l’orphelin ?
18 Au contraire, depuis ma jeunesse, j’ai élevé l’orphelin comme mon fils.
Depuis toujours, j’ai conseillé la veuve.
19 « Est-ce que j’ai laissé un malheureux sans vêtements,
un pauvre sans habits ?
20 Au contraire, je leur donnais un vêtement chaud
fait avec la laine de mes moutons, et ils me disaient merci.
21 « Est-ce que j’ai menacé un orphelin au tribunal,
en sachant que tous les juges me donneraient raison ?
22 Si j’ai fait cela, que mon épaule s’arrache de mon dos
et que mon bras se casse au coude !
23 Oui, j’avais trop peur que Dieu m’envoie un malheur,
et de ne jamais pouvoir paraître devant lui.
24 « Est-ce que j’ai mis ma confiance dans l’or ?
Est-ce que j’ai pensé : “Voilà ma sécurité.” Jamais !
25 Est-ce que je me suis réjoui de ma grande fortune,
de toutes les richesses que j’avais gagnées ? Jamais !
26 « Quand j’ai vu le soleil éclatant de lumière,
et la lune avançant dans toute sa beauté,
27 mon cœur ne s’est pas laissé entraîner en secret.
Je ne les ai jamais pris pour des dieux, je ne les ai jamais adorés.
28 Ce serait encore un crime qu’un juge devrait punir.
En effet, j’aurais été infidèle au Dieu très-haut.
29 « Est-ce que je me suis réjoui quand mon ennemi avait des difficultés ?
Est-ce que j’ai dansé de joie quand le malheur l’a frappé ?
30 Je n’ai même pas osé pécher
en souhaitant sa mort par une malédiction.
31 Ceux que je recevais chez moi disaient :
“Chez Job, tous mangent de la viande autant qu’ils veulent.”
32 L’étranger ne passait jamais la nuit dehors,
ma maison était toujours ouverte au voyageur.
33 « Beaucoup de gens cachent leurs fautes
et les gardent dans le secret de leur conscience.
Est-ce que j’ai fait comme eux ?
34 Je n’ai jamais eu peur du jugement des autres.
Ils pouvaient se moquer de moi, cela ne m’a jamais effrayé,
cela ne m’a jamais fermé la bouche, ni empêché de sortir.
35 « Ah ! si quelqu’un pouvait m’écouter ! Voilà mon dernier mot !
Maintenant, c’est au Tout-Puissant de répondre !
Et l’acte d’accusation que mon adversaire a écrit,
36 je le porte fièrement sur mon épaule,
je le mets sur ma tête comme une couronne.
37 Je rendrai compte à Dieu de tous mes pas,
je m’avancerai vers lui comme un chef.
38 « Est-ce que les champs se plaignent de moi ?
Est-ce que leurs propriétaires ont quelque chose à me reprocher ?
39 Est-ce que j’ai mangé leurs récoltes sans payer ?
Est-ce que j’ai été injuste avec eux ?
40 Si c’est le cas,
alors que la terre produise des buissons d’épines à la place du blé,
qu’elle fasse pousser des chardons à la place de l’orge ! »
C’est ici que Job s’est arrêté de parler.
LE DISCOURS D’ÉLIHOU
32 Élifaz, Bildad et Sofar ont cessé de répondre à Job, car celui-ci pensait qu’il était innocent. 2 Cela a mis en colère un homme appelé Élihou, fils de Barakel, de la tribu de Bouz, du clan de Ram. Il était en colère contre Job parce que celui-ci se trouvait plus juste que Dieu. 3 Il était aussi en colère contre ses trois amis. En effet, ceux-ci n’avaient pas su répondre à Job, et ainsi, ils avaient donné tort à Dieu. 4 Élihou a attendu avant de parler, parce que les autres étaient plus âgés que lui. 5 Mais quand il a vu que ces trois hommes n’avaient plus de réponse à donner, sa colère a éclaté.
Élihou explique pourquoi il doit parler
6 Élihou, fils de Barakel, de la tribu de Bouz, a pris la parole. Il a dit :
« Je suis encore jeune, et vous, vous êtes des gens âgés.
C’est pourquoi j’avais peur de vous présenter ce que je sais.
7 Je me disais : “C’est aux anciens de parler,
c’est aux gens âgés d’enseigner la sagesse.”
8 « En fait, ce qui rend un homme intelligent,
c’est l’esprit, le souffle du Tout-Puissant.
9 Le nombre d’années ne donne pas la sagesse,
la vieillesse ne fait pas reconnaître ce qui est juste.
10 C’est pourquoi je vous demande de m’écouter :
je vais vous présenter ce que je sais, moi aussi.
11 « Jusqu’ici, j’ai attendu la fin de vos discours,
j’ouvrais l’oreille à vos idées, pendant que vous cherchiez vos mots.
12 Je vous ai écoutés très attentivement.
Et aucun de vous n’a vraiment répondu à Job,
aucun n’a su critiquer ce qu’il disait.
13 « Ne dites donc pas : “Voilà la solution :
c’est Dieu qui peut avoir raison contre lui, ce n’est pas nous.”
14 Ce n’est pas à moi que Job a parlé,
et je ne veux pas lui répondre comme vous l’avez fait.
15 « Vous êtes abattus,
vous n’avez plus rien à dire, les mots vous manquent.
16 J’ai attendu.
Mais puisque vous ne parlez plus, puisque vous avez arrêté de répondre,
17 je vais prendre la parole à mon tour.
Je vais présenter ce que je sais, moi aussi.
18 J’ai beaucoup à dire,
quelque chose au-dedans de moi m’inspire de parler.
19 Cela bouillonne en moi comme du vin nouveau qui cherche à sortir
et fait éclater les outres neuves.
20 Laissez-moi parler, je respirerai mieux.
J’ouvrirai la bouche et je répondrai.
21 Je ne prendrai le parti de personne
et je ne ferai de compliments à aucun de vous.
22 D’ailleurs, je ne sais pas flatter les gens,
et si je le faisais, mon Créateur me ferait rapidement disparaître. »
Commentaire
3. Victoire sur vos tentations
Le livre de Job démontre une fois pour toutes que le péché et la souffrance ne sont pas nécessairement directement liés au péché ou à l'absence de péché d'une personne. Tout l'intérêt du livre de Job réside dans le fait que, bien que Job ne soit pas parfait (13,26 ; 14,17), ce n'est pas le péché de Job qui a causé sa souffrance. Job était « intègre et droit ; il craignait Dieu et s'écartait du mal » (1,1) (Colombe).
Job savait que malgré les accusations de ses amis, il avait la conscience totalement tranquille. C'est comme s'il avait été convoqué à un procès, pour faire face à son « adversaire » présent sur le banc des accusateurs avec un « acte d'accusation » (31,35) contre lui. Dans le passage d'aujourd'hui, il présente sa défense.
La vie de Job a été un exemple, une source d’inspiration et un défi. C'est une merveilleuse image de vie sainte et vertueuse.
Préservez votre pureté
Il dit : « J'avais fait un pacte avec mes yeux ; comment aurais-je pu fixer mon attention sur une vierge ? » (31,1) (Colombe). Dans son cœur, il ne s’est pas laissé entraîner vers l'adultère (v.9). Il a réalisé que l’adultère est « un feu qui [le] brûlerait jusqu’à [le] détruire » (v.12).
Évitez le matérialisme
Il n'a pas mis sa confiance dans les richesses (v.24), malgré les grandes richesses qu'il avait. Il n'a pas non plus mis son espoir dans l'or pur en disant : « voilà ma sécurité » (v.24). Encore une fois, son cœur ne s’est pas « laissé entraîner en secret » (v.27).
Aimez vos ennemis
Il avait résisté à la tentation de haïr ses ennemis. Il n’a pas jubilé quand ses ennemis ont été en difficulté (v.29b) – ce par quoi nous sommes très fortement tentés. La tentation est grande de prononcer des paroles de colère, mais Job ne s’est pas permis de souhaiter à ses ennemies « [la] mort par une malédiction » (v.30).
Soyez généreux
Ce n'est pas uniquement dans sa vie personnelle que Job a évité le péché. Il était juste envers ses employés (v.13). Il n'a pas « refusé de donner aux pauvres » (v.16a). Sa « maison était toujours ouverte au voyageur » (v.32).
Prière
Seigneur, aide-moi à vivre avec une conscience tranquille, à me garder pur·e et à mettre ma confiance en toi seul. Merci car par la croix de Jésus, tu rends possible le pardon de mes échecs passés, et par la puissance de l'Esprit Saint, je peux avoir la victoire sur la tentation.
Pippa ajoute
Je suis très impressionnée par la confiance que Job a dans le fait que Dieu le trouvera irréprochable (Job 31,6). Il donne une très longue liste de la façon dont il a vécu sa vie, y compris le fait qu'il n'a pas gardé sa nourriture, son seul morceau de pain pour lui (v.17). Je ne me suis pas du tout sentie généreuse quand je suis rentrée chez moi et que j’ai découvert que Nicky avait donné tous les brownies au chocolat que j'avais faits à un groupe de visiteurs. J'ai encore un long chemin à parcourir !
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