Comment satisfaire votre âme
Introduction
Bernhard Langer a été l'un des meilleurs golfeurs de sa génération, il a remporté deux fois les US Masters et il a été un temps en tête du classement mondial du golf. Il a déclaré : “J'avais... gagné sept épreuves sur cinq continents différents ; j'étais numéro un mondial et j'avais une belle jeune femme. Pourtant, il manquait quelque chose.
Le style de vie que nous menons tous (surtout nous, les sportifs) tourne toujours autour de la question de l’argent, de qui vous êtes, de qui vous connaissez et de ce que vous avez, et ces choses ne sont pas vraiment ce qu’il y a de plus important. Je pense que les gens qui ont ces choses se rendent compte que... il manque encore quelque chose dans leur vie et je crois que c'est Jésus-Christ.“
Le vide spirituel que décrit Bernhard Langer est commun à toute l'humanité. Une jeune femme m'a dit qu'elle avait le sentiment qu'il lui manquait “un morceau dans son âme“. Vous n'êtes pas seulement corps et esprit. Vous êtes une âme créée pour une relation avec Dieu. Comment alors donner satisfaction à votre âme ?
Psaume 63,1-12
Mon Dieu, je te cherche
63 Psaume de David, quand il était dans le désert de Juda.
2 Ô Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche.
Mon cœur a soif de toi,
mon corps a besoin de toi comme une terre sèche, assoiffée, sans eau.
3 Oui, longtemps je t’ai regardé dans le lieu saint,
j’ai vu ta puissance et ta gloire.
4 Ton amour vaut mieux que la vie.
Ma bouche chantera ta louange.
5 Toute ma vie, je te dirai merci
et je lèverai les mains pour rendre gloire à ton nom.
6 Mon cœur goûtera le bonheur comme une nourriture délicieuse.
Ma bouche pleine de joie chantera ta louange.
7 Quand je suis couché, je me souviens de toi,
pendant des heures, je pense à toi.
8 Oui, tu viens à mon aide,
je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
9 Je suis attaché à toi de tout mon cœur,
ta main puissante me soutient.
10 Ceux qui cherchent à m’enlever la vie,
qu’ils descendent jusqu’au fond de la terre !
11 Qu’on les tue avec des lances !
Que les chacals les dévorent !
12 Le roi trouvera sa joie en Dieu.
Celui qui fait un serment au nom de Dieu pourra être fier.
Oui, la bouche des menteurs restera fermée.
Commentaire
Cherchez Dieu jour et nuit
La “nourriture“ spirituelle est tout aussi réelle que la nourriture physique et elle nous apporte une satisfaction qu’aucune réalité physique ne peut nous apporter.
David était dans le désert. Il savait ce qu'étaient la soif et la faim physiques. Mais il avait aussi fait l’expérience de ce qu’est la soif spirituelle : « Ô Dieu, c'est toi mon Dieu, je te cherche. Mon cœur a soif de toi, mon corps a besoin de toi comme une terre sèche, assoiffée, sans eau. » (v.2). Et il savait à quoi cela ressemblerait d’avoir sa faim spirituelle comblée : « Mon cœur goûtera le bonheur comme une nourriture délicieuse » (v.6a).
Sa faim et sa soif spirituelles sont satisfaites lorsqu'il adore Dieu : « Me voici donc dans le lieu de culte, les yeux ouverts, buvant à ta force et à ta gloire » (v.2) (MSG), « Oui, longtemps je t'ai regardé dans le lieu saint, j'ai vu ta puissance et ta gloire » (v.3).
Il lève les mains en signe d'adoration, de révérence et d'abandon : « Ton amour vaut mieux que la vie. Ma bouche chantera ta louange. Toute ma vie, je te dirai merci et je lèverai les mains pour rendre gloire à ton nom. » (vv.4-5). Le fait d’élever ses mains est le geste de prière le plus ancien. Comme l'écrit le pape émérite Benoît, “ce geste est l’expression d’un culte radical ... S'ouvrir à Dieu, s'abandonner complètement à lui.“
Que faites-vous lorsque vous ne pouvez pas dormir ou que vous avez des moments de veille durant la nuit ? David, lui, dit qu'il adore et loue Dieu : « Quand je suis couché, je me souviens de toi, pendant des heures, je pense à toi » (v.7).
Alors qu'il épanche son cœur dans l'adoration de Dieu jour et nuit, David rencontre force et soutien. Il écrit : « Oui, tu viens à mon aide, je crie de joie à l'ombre de tes ailes. Je suis attaché à toi de tout mon cœur, ta main puissante me soutient. » (vv.8-9).
Prière
Seigneur, je te cherche aujourd'hui. Merci de satisfaire mon âme comme avec la plus riche des nourritures et d'étancher ma soif spirituelle. Merci car ton amour est meilleur que la vie.
Jean 10,22-42
Certains croient en Jésus, d’autres refusent de croire
22 C’est la saison froide. À Jérusalem, c’est la fête de la Dédicace du temple. 23 Jésus va et vient dans le temple, le long des Colonnes de Salomon. 24 Des Juifs se rassemblent autour de Jésus et ils lui disent : « Tu nous fais attendre ! Jusqu’à quand ? Si tu es le Messie, dis-le-nous clairement. » 25 Jésus leur répond : « Je vous l’ai déjà dit, mais vous ne croyez pas. Les actions que je fais de la part de mon Père me rendent témoignage. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous ne faites pas partie de mes moutons. 27 Mes moutons écoutent ma voix. Moi, je les connais et ils me suivent. 28 Je leur donne la vie avec Dieu pour toujours. Ils ne mourront jamais, et personne ne pourra les arracher de ma main. 29 Mon Père me les a donnés, et mon Père est plus puissant que tout. Personne ne peut rien arracher de la main du Père. 30 Mon Père et moi, nous sommes un. »
31 De nouveau, des Juifs ramassent des pierres, pour les jeter sur Jésus. 32 Alors il leur dit : « Devant vous, j’ai fait beaucoup de bonnes actions de la part du Père. Pour laquelle de ces actions voulez-vous me tuer à coups de pierres ? » 33 Ils lui répondent : « Ce n’est pas pour une bonne action que nous voulons te tuer à coups de pierres, mais parce que tu insultes Dieu. En effet, tu es seulement un homme et tu veux te faire Dieu ! » 34 Jésus leur dit : « Dans votre loi, on lit cette parole de Dieu : “Vous êtes des dieux.” 35 Dans cette parole des Livres Saints, Dieu parle aux êtres humains et il les appelle des dieux ! Or personne ne peut supprimer ce qu’il y a dans les Livres Saints. 36 Moi, le Père m’a choisi et il m’a envoyé dans le monde, et je dis : “Je suis Fils de Dieu.” Mais vous, vous dites que j’insulte Dieu. Pourquoi donc ? 37 Si je ne fais pas les actions de mon Père, ne me croyez pas ! 38 Mais si je les fais, croyez-moi, ou croyez au moins à mes actions. De cette façon, vous saurez de mieux en mieux que le Père est en moi, et que je suis dans le Père. » 39 Alors, de nouveau, ils cherchent à arrêter Jésus, mais il leur échappe.
40 Jésus retourne de l’autre côté du Jourdain, là où Jean baptisait au début. Jésus reste à cet endroit. 41 Beaucoup de gens viennent le trouver et disent : « Jean n’a rien fait d’extraordinaire. Mais, tout ce qu’il a dit de Jésus, c’était vrai. » 42 Et là, beaucoup de gens croient en Jésus.
Commentaire
Communiquez avec Dieu par Jésus
Comment est-ce que vous et moi communiquons avec Dieu ?
La communication avec Jésus est une communication avec Dieu. Ceux qui ont rencontré Jésus ont compris qu'il affirmait être Dieu (v.33). Quand il a dit : « Mon Père et moi, nous sommes un » (v.30) et « le Père est en moi comme je suis dans le Père » (v.38) (TOB), il n'y avait aucune ambiguïté dans les oreilles de ses auditeurs. Ses adversaires l'ont entendu comme un blasphème – « tu es seulement un homme et tu veux te faire Dieu ! » (v.33) – et ils ont ramassé des pierres pour le lapider (vv.31-33).
Jésus a communiqué avec ses disciples et il continue à communiquer avec nous. Il dit : « Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais, et elles viennent à ma suite. » (v.27) (TOB)
- Croire en Jésus
Il y a un contraste dans ce passage entre ceux qui « croient en Jésus » (v.42) et ceux qui « ne croient pas » (vv.25-26). Croire en Jésus signifie croire en lui lorsqu'il dit « Je suis le Fils de Dieu » (v.36) et mettre sa confiance en lui.
- Connaître Jésus
Jésus dit : « Mes brebis écoutent ma voix, et je les connais … » (v.27) (TOB). Être chrétiens, c'est reconnaître et suivre la voix de Jésus. Ce qui définit un·e chrétien·ne n’est pas tant avoir de la connaissance sur Jésus, mais le fait de le connaître véritablement, personnellement. Et à cela fait suite la merveilleuse déclaration selon laquelle Jésus nous connaît aussi.
- Suivre Jésus
Jésus dit : « elles viennent à ma suite » (v.27) (TOB). Cela affecte votre vie. Comme Jésus l'a dit ailleurs, « c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7,16,20) (TOB). Jacques a écrit : « Il en est ainsi de la foi : si elle ne se manifeste pas par des actes, elle n'est qu'une chose morte. » (Jacques 2,17) (NFC). La première preuve de la foi, c’est l'amour. Ceux qui suivent Jésus suivront son exemple d'amour.
Jésus promet à chaque vrai chrétien : « je leur donne la vie éternelle » (Jean 10,28) (TOB). Il n’est pas seulement question de quantité de vie, il s’agit aussi de qualité. Jésus satisfait notre faim et notre soif spirituelles. Dans une relation avec Jésus, nous trouvons cette satisfaction profonde de l'âme que l'on ne trouve nulle part ailleurs.
Jésus promet que cette relation avec lui durera pour toujours. Elle commence maintenant, mais elle est « éternelle » (v.28) (TOB). Ceux qui suivent Jésus « ne mourront jamais » (v.28). C'est un don (« Je leur donne la vie éternelle », v.28) (TOB). On ne peut ni la gagner, ni la perdre. Jésus promet que « personne ne pourra les arracher de ma main … Personne ne peut rien arracher de la main du Père » (vv.28-29).
Il est possible qu’il y ait de nombreuses luttes et tentations le long du chemin, mais en définitive la main de Jésus et la main du Père sont unies pour vous protéger. Un chrétien peut perdre son emploi, son argent, sa famille, sa liberté et même sa vie, mais il ne peut jamais perdre la vie éternelle.
Prière
Merci Seigneur de pouvoir écouter ta voix et te connaître et de me donner la vie éternelle. Merci de me promettre que je ne périrai jamais et que personne ne pourra m'arracher de tes mains. Je te remercie, car je trouve dans cette relation satisfaction pour mon âme, à la fois maintenant et pour toujours.
1 Samuel 1,1-2,26
Anne prie le Seigneur au lieu saint de Silo
1 À Rama-de-Souf, dans la région montagneuse d’Éfraïm, il y a un homme qui s’appelle Elcana. C’est un Éfraïmite. Il est fils de Yeroam et petit-fils d’Élihou, lui-même fils de Tohou et petit-fils de Souf. 2 Elcana a deux femmes : Anne et Peninna. Peninna a des enfants, mais Anne n’en a pas.
3 Chaque année, Elcana quitte Rama pour aller à Silo. Là, il adore le Seigneur de l’univers et lui offre des sacrifices. Hofni et Pinhas, les deux fils d’Héli, sont prêtres du Seigneur à Silo. 4 Le jour où Elcana offre le sacrifice, il donne des morceaux de l’animal offert à sa femme Peninna. Il en donne aussi à tous ses fils et à toutes ses filles. 5 Mais Elcana donne un morceau bien meilleur à Anne, parce qu’il l’aime beaucoup. Pourtant le Seigneur ne lui a pas donné d’enfant. 6 Peninna, l’autre femme, n’arrête pas de blesser Anne par ses paroles. Elle se moque d’elle, parce que le Seigneur ne lui a pas donné d’enfant. 7 Chaque année, c’est la même chose. Quand Anne va à la maison du Seigneur, Peninna lui dit des paroles blessantes.
Un jour, Anne se met à pleurer et elle refuse de manger. 8 Elcana, son mari, lui dit : « Anne, tu pleures, pourquoi donc ? Pourquoi est-ce que tu ne veux rien manger ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ? »
9 Après le repas à Silo, Anne se lève. Le prêtre Héli est assis sur son siège, à l’entrée du lieu saint. 10 Anne est très triste. Elle prie le Seigneur en pleurant beaucoup. Voici la promesse qu’elle fait : 11 « Seigneur de l’univers, je t’en prie, vois mon malheur ! Souviens-toi de moi, ne m’oublie pas ! Donne-moi un garçon. Je promets de le mettre à ton service pour toujours, et on ne lui coupera jamais les cheveux. » 12 Anne prie le Seigneur longtemps. Héli la regarde. 13 Anne parle dans son cœur. Ses lèvres remuent, mais on n’entend pas sa voix. Héli croit qu’elle a trop bu. 14 Il lui dit : « Est-ce que tu vas rester longtemps ainsi ? Tu as trop bu, sors d’ici ! » 15 Anne répond : « Non, je ne suis pas ivre. Je suis une femme malheureuse, mais je n’ai pas bu. Je suis ici pour dire au Seigneur ce qui me fait mal. 16 Ne me prends pas pour une femme qui ne vaut rien. Je suis trop malheureuse et trop triste. Voilà pourquoi j’ai prié si longtemps. » 17 Alors Héli répond : « Va en paix. Et que le Dieu d’Israël te donne ce que tu lui as demandé ! » 18 Anne lui dit : « Reste toujours bon avec moi ! » Anne s’en va et elle accepte de manger. Son visage n’est plus triste.
19 Le jour suivant, tôt le matin, Elcana et sa famille vont adorer le Seigneur. Puis ils retournent chez eux à Rama.
La naissance et l’enfance de Samuel
Elcana s’unit à sa femme Anne, et le Seigneur écoute la prière de celle-ci.20 Anne devient enceinte, puis elle accouche d’un garçon. Alors elle dit : « Je l’ai demandé au Seigneur. C’est pourquoi je lui donne le nom de Samuel. »
21 Plus tard, Elcana se rend de nouveau à Silo avec toute sa famille. Il va offrir au Seigneur le sacrifice de l’année et un autre sacrifice qu’il a promis. 22 Mais Anne ne part pas avec son mari. Elle lui a dit : « J’attends que l’enfant soit sevré. Ensuite, je l’amènerai à Silo. Je le présenterai devant le Seigneur, et il restera là-bas pour toujours. » 23 Elcana lui a répondu : « Fais ce qui te semble bon. Reste ici jusqu’au sevrage de l’enfant. Que le Seigneur réalise ce qu’il a promis ! » Anne reste donc à Rama pour allaiter son fils.
24 Quand Samuel a l’âge d’être sevré, Anne le conduit à la maison du Seigneur, à Silo. L’enfant est encore tout jeune. Elle prend avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. 25 Elcana et Anne offrent le taureau en sacrifice. Puis ils conduisent l’enfant près du prêtre Héli. 26 Anne dit à Héli : « Écoute-moi, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, c’est moi, la femme qui se tenait ici, près de toi pour prier le Seigneur. 27 Eh bien, regarde cet enfant ! C’est pour l’avoir que je priais. Et le Seigneur m’a donné ce que je lui ai demandé. 28 À mon tour, je le donne au Seigneur. Pendant toute sa vie, il appartiendra au Seigneur. »
Puis Elcana et sa famille se mettent à genoux devant le Seigneur.
Anne remercie le Seigneur
2 Anne prie en disant :
« Grâce au Seigneur,
mon cœur est plein de joie.
Grâce au Seigneur, je relève la tête,
je peux rire de mes ennemis.
Le Seigneur m’a sauvée !
Je suis dans la joie.
2 Le Seigneur seul est saint.
Personne ne nous protège comme notre Dieu,
notre solide rocher.
À part toi, Seigneur, il n’y a pas de Dieu.
3 Vous qui parlez avec orgueil, arrêtez !
Ne lancez plus de paroles méprisantes !
Car le Seigneur est un Dieu qui sait tout,
qui juge les actions humaines.
4 L’arc des courageux combattants se brise,
mais les gens faibles retrouvent des forces.
5 Ceux qui ne manquaient de rien
cherchent du travail pour manger.
Mais ceux qui avaient faim
n’ont plus besoin de travailler.
La femme sans enfant
met au monde sept fois.
Mais la mère d’enfants nombreux
ne peut plus en avoir.
6 Le Seigneur fait mourir et fait vivre.
Il fait descendre dans le monde des morts et en fait remonter.
7 Le Seigneur donne pauvreté et richesse.
Il met au dernier rang, mais aussi au premier.
8 Il redresse le faible qui traînait dans la poussière,
il relève le pauvre de son tas d’ordures.
Il les fait asseoir parmi les notables
et leur accorde une place d’honneur.
Car le Seigneur est le maître de toute la terre,
c’est lui qui l’a fixée solidement.
9 Il protège ses amis fidèles,
mais les gens mauvais meurent dans la nuit.
Car ce n’est pas par sa force
qu’un homme est victorieux.
10 Du haut du ciel,
le Seigneur fait éclater le tonnerre
pour écraser ses ennemis.
Le Seigneur juge le monde entier.
Il donne la puissance au roi de son peuple,
il augmente le pouvoir du roi qu’il a choisi. »
11 Ensuite, Elcana retourne chez lui à Rama. Mais le petit Samuel reste à Silo pour servir le Seigneur, sous la conduite du prêtre Héli.
Les fils du prêtre Héli ne reconnaissent pas l’autorité du Seigneur
12 Les fils d’Héli ne valent rien et ils ne reconnaissent pas l’autorité du Seigneur. 13 Ils sont prêtres, et pourtant, voici comment ils agissent : quand quelqu’un offre un sacrifice, le serviteur du prêtre arrive au moment où on fait cuire la viande. Il tient dans sa main la fourchette à trois dents. 14 Il pique la viande dans le récipient : marmite, bassine ou plat en terre. Il prend pour le prêtre tout ce que la fourchette ramène. Les fils d’Héli agissent ainsi avec tous les Israélites qui viennent au lieu saint de Silo.
15 De plus, avant qu’on brûle la graisse de l’animal, le serviteur du prêtre vient quelquefois trouver l’homme qui offre le sacrifice. Il lui dit : « Donne-moi de la viande à rôtir pour le prêtre. Il n’acceptera pas de toi de la viande cuite, mais seulement de la viande crue. » 16 Si l’homme lui répond : « Il faut d’abord brûler la graisse, ensuite, tu prendras ce que tu veux », le serviteur du prêtre lui dit : « Non, donne-moi cette viande maintenant, sinon je vais la prendre de force. » 17 Ainsi, le péché des fils d’Héli envers le Seigneur est très grave. En effet, ils traitent sans respect ce qu’on offre au Seigneur.
18 Le petit Samuel est vêtu d’un pagne de lin. Il accomplit son service devant le Seigneur.
L’enfance de Samuel
19 Chaque année, la mère de Samuel lui coud un petit vêtement. Elle l’apporte à son fils, quand elle va à Silo avec son mari, pour offrir le sacrifice de l’année. 20 Héli bénit Elcana et sa femme. Il dit à Elcana : « Que le Seigneur te donne d’autres enfants de cette femme ! Ils remplaceront celui qu’elle a donné au Seigneur. » Ensuite, Elcana et Anne retournent chez eux. 21 Le Seigneur montre sa bonté pour Anne. Elle est enceinte plusieurs fois et met au monde trois fils et deux filles.
Le petit Samuel grandit devant le Seigneur.
Héli fait des reproches à ses fils
22 Héli est devenu très vieux. Il entend raconter comment ses fils agissent envers les Israélites. On lui dit aussi qu’ils couchent avec les femmes qui sont de service à l’entrée de la tente de la rencontre. 23 Alors il leur dit : « Quoi ? Tout le monde parle de votre mauvaise conduite. Pourquoi est-ce que vous faites des choses pareilles ? 24 Arrêtez, mes fils ! Ils ne sont pas beaux, les bruits que j’entends sur vous dans le peuple du Seigneur. 25 Si quelqu’un commet un péché contre un homme, Dieu peut servir d’arbitre. Mais si un homme fait une faute contre le Seigneur, qui servira d’arbitre ? » Les fils d’Héli n’écoutent pas leur père. En effet, le Seigneur a décidé de les faire mourir.
26 Le petit Samuel grandit. Il se rend agréable au Seigneur et aux hommes.
Commentaire
Épanchez votre cœur et votre âme à Dieu
Est-ce qu’il y a quelque chose que vous attendez désespérément de Dieu ?
C’est presque inévitable qu'à certains moments de notre vie, nous ressentions une “détresse“ (1,10) (AMP) ou de l’« amertume dans l'âme » (1,10) (Colombe). Ne laissez jamais l'amertume vous ronger le cœur – mais comme Anne, épanchez-le devant le Seigneur. Ébranlée dans son âme, « Anne est triste. Elle prie le Seigneur en pleurant beaucoup. » (v.10)
Il n'y a rien de plus libérateur que de déverser son âme devant le Seigneur – de lui dire quels sont nos problèmes, plutôt que de les porter – de lui en demander la solution, et de recevoir ensuite la paix de Dieu (Philippiens 4,6-7).
Anne est soulagée de son angoisse bien avant qu'elle ne puisse vraiment voir la réponse à sa prière.
C'est une belle image d’une prière sincère issue du fond de l’âme. « Comme elle prolongeait sa prière devant le Seigneur, Eli observait sa bouche. Anne parlait en elle-même. Seules ses lèvres remuaient. On n’entendait pas sa voix » (1 Samuel 1,12-13a) (TOB). Eli l'accuse d'être ivre. Elle répond : « Je suis une femme malheureuse… Je suis ici pour dire au Seigneur ce qui me fait mal… Je suis trop malheureuse et trop triste. Voilà pourquoi j'ai prié si longtemps » (vv.15-16).
Eli lui dit : « Va en paix. Et que le Dieu d'Israël te donne ce que tu lui as demandé ! » (v.17). Et en partant, son visage n'était plus abattu : « Anne s'en va et elle accepte de manger. Son visage n'est plus triste » (v.18). Elle savait au fond d'elle-même que Dieu avait entendu sa prière et, en effet, « le Seigneur se souvint d'elle » (v.19) (TOB). En réalité, Dieu a fait plus que répondre à sa prière. Non seulement il lui a donné l'enfant qu'elle désirait, mais elle a donné naissance à six enfants (2,21).
Entre-temps, « Le petit Samuel grandit. Il se rend agréable au Seigneur et aux hommes » (v.26). C'est la prière que nous avons si souvent faite pour nos enfants.
La prière d'Anne après la naissance de Samuel est une vive démonstration de la satisfaction de l'âme qu'elle éprouve à travers sa relation avec Dieu. Elle prie et remercie Dieu de ce que « ceux qui étaient affamés ont du répit » (v.5) (La Colombe).
L'étonnante révélation de la prière d'Anne, c’est que la source suprême de sa joie n'est pas son enfant, mais le Seigneur. Elle dit : « Grâce au Seigneur, mon cœur est plein de joie » (v.1). Il est la source de la satisfaction de l'âme :
« Je suis dans la joie… Le Seigneur fait mourir et fait vivre… Il redresse le faible qui traînait dans la poussière, il relève le pauvre de son tas d'ordures. Il les fait asseoir parmi les notables et leur accorde une place d'honneur » (vv.1,6,8).
Prière
Seigneur, merci pour les réponses étonnantes à la prière, que tu donnes quand j’épanche mon âme devant toi. Je te remercie de parfois répondre à mes prières de façon remarquable. Mais que je reçoive ou non ce que je demande spécifiquement, je te remercie de me promettre ta paix.
Pippa ajoute
1 Samuel 1,1-2,26
J'ai toujours été assez troublée pour Anne et Samuel. Anne a choisi d'abandonner son fils. Samuel a dû partir vivre avec un vieux prêtre et ses deux fils méchants – ce qui n'est pas le cadre idéal pour grandir.
Je me suis demandé combien d'années Anne pourrait avoir une trêve en nourrissant Samuel avant qu'il ne soit complètement sevré. Espérons qu'il y en ait eu au moins dix ! Pourtant, malgré le fait que ce n'était pas une situation parentale idéale – probablement peu de football et de jeux en famille – Samuel a grandi avec Dieu, en connaissant Dieu et en apprenant à entendre sa voix.
C'est un soulagement que les enfants puissent bien s’en sortir même si notre éducation est loin d'être parfaite.
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Lire maintenantRéférences
Bernhard Langer, http://www.thegoal.com/players/golf/langer_bernhard/langer_bernhard.html [dernière visite en décembre 2014].
Joseph Cardinal Ratzinger, The Spirit of the Liturgy, (San Francisco : Ignatius Press, 2000), pp.203-4.
Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000.
Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978.
Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019.
Les extraits marqués (TOB) sont tirés de La Traduction Œcuménique de la Bible © Société biblique française – Bibli’O et Editions du Cerf, 2010.
Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message.